Man of Steel 2 : l’histoire secrète de la suite qui n’a jamais vu le jour

DimitriDivertissement18 juillet 2025

Octobre 2022. Henry Cavill publie une vidéo sur Instagram où il annonce son retour sous la cape rouge après cinq années d’absence. Les fans explosent de joie. Deux mois plus tard, le même acteur revient sur les réseaux sociaux pour annoncer que finalement, non, il ne sera plus Superman. Entre ces deux dates, tout un univers cinématographique s’est effondré. Man of Steel 2, cette suite tant espérée depuis 2013, ne verra jamais le jour. Mais pourquoi Warner Bros. a-t-il abandonné l’un des super-héros les plus rentables de l’histoire du cinéma pendant près d’une décennie, avant de tout recommencer à zéro avec un nouveau visage sous le costume bleu et rouge ?

⚡ Ce qu’il faut retenir

  • Man of Steel 2 a été annulé dès 2016 au profit de Batman v Superman, Warner voulant construire rapidement un univers partagé pour concurrencer Marvel
  • Henry Cavill n’a jamais eu sa vraie suite malgré 10 ans dans le rôle, victime de changements constants d’exécutifs et de visions contradictoires
  • James Gunn a lancé un reboot complet avec David Corenswet dans le rôle-titre, film sorti en juillet 2025 avec un succès commercial de 612 millions de dollars
  • Une suite est déjà annoncée : “Man of Tomorrow” sortira en juillet 2027, prouvant que Superman reste une valeur sûre pour DC
  • Cavill pourrait revenir dans l’univers DC, mais dans un autre rôle, Gunn s’étant montré ouvert à cette possibilité

La promesse brisée de 2013

Lorsque Man of Steel débarque dans les salles obscures en juin 2013, Zack Snyder offre une vision radicalement différente du Kryptonien. Sombre, violent, émotionnellement torturé, ce Superman déconstruit la mythologie avec une audace qui divise immédiatement. Le film engrange 668 millions de dollars au box-office mondial, un score honorable sans être stratosphérique. Warner Bros. annonce immédiatement une suite. Les fans s’attendent à voir Clark Kent affronter Brainiac ou Metallo dans un second volet qui développerait enfin le personnage après une origine réussie.

Mais derrière les portes closes du studio, une autre bataille se joue. David S. Goyer, scénariste de Man of Steel, révèle des années plus tard la pression insoutenable que subissait l’équipe créative. Warner voulait son MCU, et ils le voulaient immédiatement. Chaque réunion devenait un exercice de funambule où les exécutifs exigeaient des films plus grands, plus interconnectés, plus rentables. Le problème ? Personne n’était d’accord sur la direction à prendre, et tous les 18 mois, un nouveau responsable arrivait avec sa propre vision, effaçant les plans précédents.

Goyer raconte un moment surréaliste où Warner Bros. présenta un planning de 20 films sur 10 ans. Aucun scénario n’était écrit. Aucun réalisateur n’était attaché. C’était de l’architecture construite sur du vent, une cathédrale de promesses sans fondations. Dans ce chaos créatif, Man of Steel 2 est devenu une victime collatérale.

Batman s’invite à la fête

La décision fatale tombe en 2014. Au lieu d’une suite directe, Snyder annonce Batman v Superman: Dawn of Justice. Le film introduit non seulement le Chevalier Noir, mais aussi Wonder Woman, Doomsday, et pose les bases de la Justice League. Man of Steel 2 a été sacrifié sur l’autel de l’univers partagé. Snyder lui-même avait envisagé d’inclure Batman dans sa suite, mais pas comme antagoniste principal. Warner a poussé cette idée jusqu’à transformer complètement le projet.

Cette stratégie reflète une panique corporative. Marvel avait sorti Avengers en 2012, générant 1,5 milliard de dollars. Warner voulait sa part du gâteau, et ils la voulaient maintenant. Peu importait que Marvel ait passé quatre ans à construire méthodiquement son univers avec des films solos pour Iron Man, Thor, Captain America et Hulk. DC allait tout faire en deux films. Le résultat ? Un Batman v Superman surchargé qui tentait d’accomplir en 150 minutes ce que Marvel avait fait en cinq films.

Les conséquences d’un choix précipité

Le film sort en mars 2016 et divise encore plus que son prédécesseur. Les critiques sont massacrantes, dénonçant un montage chaotique et une narration confuse. Malgré un démarrage fulgurant à 166 millions de dollars au box-office domestique américain, le film s’écroule rapidement pour terminer à 873 millions de dollars mondiaux. Un échec ? Non, mais une déception massive pour Warner qui espérait franchir le milliard. Plus grave encore, le studio venait de brûler sa cartouche Batman, son atout le plus précieux, sans construire préalablement l’univers nécessaire pour justifier ce crossover.

Henry Cavill, lui, se retrouve prisonnier d’un personnage qu’il n’a jamais eu l’opportunité de véritablement incarner. Trois films, et pas une seule véritable aventure en solo pour Superman. Justice League en 2017 ne fait qu’empirer la situation avec une production catastrophique, des reshoots massifs, et un résultat final qui ne satisfait personne. Cavill apparaît à peine 15 minutes à l’écran dans sa propre franchise.

Film Année Box-office mondial Statut Superman
Man of Steel 2013 668 millions $ Film solo – Origine
Batman v Superman 2016 873 millions $ Co-vedette avec Batman
Justice League 2017 657 millions $ Membre d’équipe
Black Adam (caméo) 2022 393 millions $ Scène post-générique
Superman (reboot Gunn) 2025 612 millions $ Nouveau acteur (Corenswet)

Le retour impossible de 2022

Cinq années passent. Henry Cavill tourne la page avec The Witcher sur Netflix, devenant Geralt de Riv. Les rumeurs de son retour dans la cape rouge circulent régulièrement, mais Warner reste silencieux. Officiellement, l’acteur a quitté le rôle en 2018 après des négociations qui ont tourné au vinaigre. Officieusement, le studio cherchait déjà à se débarrasser de lui bien avant, comme le révélera James Gunn des années plus tard.

Puis arrive octobre 2022. Dwayne Johnson, producteur et star de Black Adam, pousse pour intégrer Superman dans son film. Les nouveaux patrons du cinéma chez Warner, Michael De Luca et Pam Abdy, donnent leur accord. Cavill apparaît dans la scène post-générique, face à Black Adam. L’acteur publie sa fameuse vidéo Instagram : “Je suis de retour”. Charles Roven, producteur historique du Snyderverse, est attaché au projet. Man of Steel 2 entre en pré-production.

Sauf que personne n’a prévenu James Gunn et Peter Safran. Le duo vient d’être nommé co-PDG de DC Studios avec pour mission de rebâtir entièrement l’univers DC. Ils découvrent le retour de Cavill dans la presse, comme tout le monde. Gunn avait déjà refusé de réaliser un film Superman en 2021 pour Warner, expliquant qu’il n’avait pas “l’idée particulière” nécessaire pour justifier un tel projet. Mais maintenant, à la tête du studio, il possède cette idée : repartir de zéro avec un Superman plus jeune.

L’annonce qui a brisé des millions de cœurs

Décembre 2022. Deux mois après son grand retour triomphal, Henry Cavill publie un nouveau message sur Instagram. Sobre, respectueux, mais dévastateur : il ne sera finalement pas le Superman du nouveau DC Universe. Warner l’avait encouragé à annoncer son retour, mais le changement de direction a tout bouleversé. Gunn veut explorer la jeunesse de Clark Kent, ses débuts au Daily Planet, sa rencontre avec Lois Lane. Cavill a 39 ans. Il n’est plus approprié pour ce projet.

La communauté des fans explose. Des pétitions circulent. Des hashtags envahissent Twitter. Certains accusent Gunn d’avoir tué le Snyderverse. Mais la vérité est plus complexe et plus triste : Warner Bros. avait déjà tué Man of Steel 2 en 2016. Cavill n’a jamais eu sa suite. Il a juste attendu pendant dix ans qu’on lui donne enfin une vraie chance de porter le costume bleu pour une aventure digne de ce nom. Cette chance ne viendra jamais.

Pourtant, Gunn révèle dans une interview qu’il a parlé avec Cavill dès cette fameuse réunion où il lui a annoncé la nouvelle. Le réalisateur s’est montré ouvert à l’idée de le recaster dans un autre rôle DC, peut-être même en méchant. Imaginez Henry Cavill en Brainiac ou en Captain Atom dans une future production. Ce serait un clin d’œil poignant à une carrière inachevée.

Le reboot qui change tout

Janvier 2023. James Gunn annonce officiellement son film Superman: Legacy, rebaptisé plus tard simplement Superman. David Corenswet, 30 ans, est choisi pour incarner Clark Kent aux côtés de Rachel Brosnahan en Lois Lane. Le tournage débute en février 2024 entre la Norvège, la Géorgie et l’Ohio. Gunn s’inspire directement de la bande dessinée All-Star Superman de Grant Morrison, considérée comme l’une des meilleures histoires jamais écrites sur le personnage.

La stratégie de Gunn diffère radicalement de celle de ses prédécesseurs. Au lieu de construire un univers en courant, il prend le temps d’établir des fondations solides. Tous les scénarios doivent être terminés avant le début de la production. Chaque projet doit avoir une raison d’exister au-delà de servir un film d’ensemble futur. Superman n’est plus un simple point de départ vers la Justice League, mais une histoire complète qui fonctionne seule.

Le film sort le 11 juillet 2025. Les critiques sont élogieuses, saluant un Superman optimiste, lumineux, humain. Corenswet apporte une vulnérabilité et une chaleur que le personnage n’avait pas connues depuis Christopher Reeve. Le box-office explose : 125 millions de dollars sur le weekend d’ouverture américain, un démarrage plus fort que tous les films Marvel de l’année. Le total mondial atteint finalement 612 millions de dollars, faisant de Superman le film de super-héros le plus rentable de 2025.

Un succès qui redéfinit DC

Pour la première fois depuis The Dark Knight en 2008, DC bat Marvel au box-office annuel. Ce succès prouve plusieurs choses cruciales. D’abord, que Superman reste un personnage universellement aimé quand il est bien écrit. Ensuite, que le public n’avait pas rejeté le héros, mais une certaine vision sombre et torturée qui ne lui correspondait pas. Enfin, que recommencer à zéro n’était pas une trahison mais une nécessité créative.

Le film fonctionne parce qu’il embrasse l’espoir plutôt que le cynisme. Gunn comprend que Superman n’a pas besoin d’être rendu “cool” ou “edgy” pour fonctionner en 2025. Il doit simplement être lui-même : un extraterrestre qui choisit l’humanité, un dieu qui préfère être un journaliste, un symbole qui refuse de dominer. Cette simplicité narrative, cette clarté de vision, c’est exactement ce qui manquait au Snyderverse.

Septembre 2025. Gunn annonce la suite sur Instagram avec une illustration de Jim Lee montrant Superman et Lex Luthor. Le titre : Man of Tomorrow. Sortie prévue le 9 juillet 2027. Deux ans seulement après le premier film. La machine DC tourne enfin à plein régime, avec une vision cohérente et un calendrier réaliste. C’est ce que les fans réclamaient depuis 2013 : de la continuité, de la cohérence, et surtout, du temps pour développer les personnages.

Les leçons d’un désastre annoncé

L’histoire de Man of Steel 2 est celle d’une industrie malade. Warner Bros. a passé une décennie à poursuivre le fantôme de Marvel sans comprendre ce qui faisait fonctionner le MCU. Ce n’était pas la vitesse, mais la patience. Ce n’était pas l’interconnexion forcée, mais la qualité individuelle de chaque projet. Kevin Feige avait construit son empire film par film, en laissant chaque réalisateur apporter sa vision tout en maintenant une cohérence globale.

DC a fait l’inverse. Ils ont changé de capitaine tous les 18 mois. Ils ont annoncé des films sans scénario. Ils ont forcé des crossovers avant d’établir les personnages. Ils ont écouté les tendances du marché plutôt que leur instinct créatif. Man of Steel 2 est mort de cette maladie institutionnelle, sacrifié pour un univers partagé qui n’a jamais vraiment fonctionné.

Henry Cavill en est la victime la plus visible. Un acteur qui aimait sincèrement Superman, qui comprenait le personnage, qui s’était donné corps et âme pendant dix ans, mais qui n’a jamais eu l’opportunité de briller seul. Trois apparitions, jamais un vrai film solo après l’origine. C’est comme engager Daniel Craig pour James Bond et ne lui donner qu’un seul vrai film 007 avant de le mettre dans des films d’équipe. Un gâchis monumental de talent et d’opportunité.

Le prix de l’impatience

Goyer résume parfaitement la situation dans son interview : Warner voulait courir avant de savoir marcher. Chaque nouveau dirigeant pensait pouvoir résoudre le “problème DC” en allant plus vite, plus grand, plus fort. Personne n’a eu le courage de dire stop, de prendre une pause, de réfléchir. Le résultat ? Un univers mort-né qui a coûté des centaines de millions de dollars et détruit la confiance du public.

James Gunn arrive avec une philosophie opposée. Il refuse de précipiter les choses. Quand on lui demande s’il écrit déjà la suite directe de Superman, il répond qu’il travaille sur “la prochaine histoire de la saga Superman”, mais pas nécessairement un Superman 2 traditionnel. Man of Tomorrow pourrait être un spin-off, une histoire parallèle, une exploration d’un autre coin de l’univers. Cette flexibilité créative, cette absence de formule rigide, c’est ce qui manquait cruellement au DCEU.

Approche Snyderverse Approche Gunn DCU
Univers partagé dès le film 2 Films solos d’abord, interconnexion progressive
Annonces sans scénarios terminés Tous les scripts doivent être finis avant production
Superman sombre et torturé Superman optimiste et humain
Changement d’exécutifs tous les 18 mois Direction stable avec Gunn et Safran
Course contre Marvel Construction à son propre rythme
Focus sur la Justice League Focus sur chaque héros individuellement

Et maintenant, que devient Superman ?

David Corenswet est désormais le visage de Superman pour une nouvelle génération. Le succès de son premier film garantit au minimum une trilogie, peut-être plus. Man of Tomorrow en 2027 affrontera Lex Luthor dans son exoarmure verte et violette, un design classique qui ravira les fans de comics. Mais au-delà de cette suite, Gunn a des plans bien plus vastes.

Le DCU inclut déjà Supergirl prévu pour juin 2026 avec Milly Alcock, qui a fait un caméo dans le film de 2025. Gunn parle d’une “saga Superman” plutôt que de suites numérotées, suggérant un univers riche où plusieurs films peuvent explorer différentes facettes du mythe kryptonien. Imaginez un film sur la Forteresse de la Solitude, un autre sur les origines de Krypton, un troisième sur la relation avec Lois Lane. Les possibilités sont infinies quand on arrête de tout voir comme des tremplins vers un film d’équipe.

Le DCU de Gunn ne se limite pas au cinéma. Des séries comme Creature Commandos et Peacemaker servent de ponts entre les différents projets, créant une continuité qui n’étouffe pas la créativité. C’est une leçon apprise de l’échec du DCEU : l’interconnexion doit servir l’histoire, pas la dominer. Superman peut exister sans mentionner Batman toutes les cinq minutes. Batman peut avoir ses propres aventures sans forcer un crossover avec Wonder Woman.

Le fantôme de Cavill plane toujours

Malgré le succès de Corenswet, une partie des fans n’arrive pas à tourner la page. Les hashtags #BringBackCavill continuent de circuler. Des pétitions pour restaurer le Snyderverse collectent des signatures. Cette nostalgie est compréhensible. Cavill n’a pas échoué en tant que Superman, le système a échoué autour de lui. Lui donner une dernière chance sous forme de film Elseworlds, hors continuité, serait un geste élégant qui bouclerait la boucle.

Gunn a laissé la porte ouverte pour un retour de Cavill dans un autre rôle. L’idée d’un Superman devenu méchant dans un univers alternatif, ou d’un Cavill incarnant Ultraman (la version maléfique de Superman de Terre-3), fascine la communauté. Ce serait une manière brillante de refermer ce chapitre tout en offrant à l’acteur le rôle DC qu’il mérite enfin.

Renaissance ou simple répétition ?

Le vrai test du DCU viendra dans les années suivantes. Superman a réussi son pari, mais un seul succès ne fait pas un univers. Supergirl, The Authority, The Brave and the Bold (le nouveau Batman), tous ces projets doivent tenir leurs promesses. Gunn a l’avantage d’avoir prouvé sa capacité à gérer un univers partagé avec les Gardiens de la Galaxie chez Marvel. Mais DC n’est pas Marvel. Les attentes sont différentes, l’histoire plus lourde, les échecs passés plus présents dans les mémoires.

Ce qui est certain, c’est que Man of Steel 2 n’existera jamais. Cette suite fantôme restera un “et si ?” de l’histoire du cinéma. Et si Warner avait fait confiance à Snyder pour un second film solo ? Et si Cavill avait eu l’opportunité de développer son Superman sur trois films avant les crossovers ? Et si les exécutifs avaient arrêté de changer de direction tous les ans ? Ces questions resteront sans réponse.

Mais peut-être que c’est mieux ainsi. Le cinéma de super-héros a besoin de recommencements, de nouvelles visions, de risques créatifs. Superman de James Gunn prouve qu’on peut respecter 85 ans d’histoire tout en apportant quelque chose de frais. Corenswet n’est pas Cavill, et c’est exactement ce qu’il fallait. Chaque génération mérite son Superman, son interprétation, sa mythologie.

L’héritage d’une suite qui n’a jamais existé

Ironiquement, l’absence de Man of Steel 2 en dit plus sur l’industrie du divertissement que n’importe quel documentaire. Elle révèle la pression insoutenable sur les studios pour rivaliser. Elle expose les dangers d’une vision à court terme obsédée par les tendances. Elle montre comment un acteur talentueux et passionné peut être broyé par des décisions corporatives qui n’ont rien à voir avec l’art ou le storytelling.

Henry Cavill a déclaré dans plusieurs interviews qu’il adorait jouer Superman, qu’il avait encore des histoires à raconter avec ce personnage. Mais Hollywood ne fonctionne pas sur la passion ou le potentiel créatif. Il fonctionne sur les chiffres, les tendances du marché, et les changements d’administration qui effacent les promesses précédentes. Man of Steel 2 est mort de cette logique impitoyable.

Aujourd’hui, alors que Superman de Gunn triomphe dans les salles et que Man of Tomorrow se profile à l’horizon, l’univers DC semble enfin avoir trouvé sa direction. Les fans de Cavill peuvent être tristes, mais ils ne peuvent pas dire que Superman a disparu. Le personnage est plus vivant que jamais, porté par un nouveau visage et une nouvelle vision. C’est peut-être ça, le vrai superpouvoir de l’Homme d’Acier : la capacité de renaître, encore et encore, peu importe combien de fois on tente de l’abattre.

Dans dix ans, une nouvelle génération découvrira peut-être un autre Superman, avec un autre acteur et un autre réalisateur. Et ils se demanderont pourquoi David Corenswet n’a jamais eu son Superman 3. Parce que c’est la nature même de ces franchises : elles sont immortelles, mais leurs interprètes ne le sont pas. Chaque Superman est une comète brillante qui traverse le ciel du cinéma avant de s’éteindre, laissant derrière lui des souvenirs, des regrets, et la promesse éternelle d’un nouveau départ.

L’histoire de Man of Steel 2 n’est pas celle d’un film qui a échoué. C’est l’histoire d’un film qui n’a jamais eu sa chance. Et peut-être que c’est le plus triste chapitre de toute la saga Superman au cinéma : pas l’histoire d’un héros qui tombe, mais celle d’un héros qui n’a jamais vraiment eu l’opportunité de voler.

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