Filmographie complète de Quentin Tarantino

DimitriDivertissement4 juillet 2025

Quentin Tarantino, réalisateur culte au style inimitable, a marqué le cinéma mondial avec son approche unique du septième art. De ses débuts fracassants avec Reservoir Dogs à ses œuvres plus récentes, il a construit une filmographie cohérente mais variée qui redéfinit constamment les codes du cinéma. Ses collaborations avec les plus grands studios comme Miramax, The Weinstein Company ou Columbia Pictures ont permis à ses visions débridées de toucher un public mondial. Figure emblématique du cinéma indépendant devenu mainstream sans perdre son âme, Tarantino a su créer un univers reconnaissable entre mille, fait de dialogues ciselés, de violence stylisée et de références pop culture. Plongée dans l’œuvre d’un cinéaste qui, en trente ans de carrière, a révolutionné notre façon de voir et comprendre le cinéma.

Les débuts fulgurants: Reservoir Dogs et Pulp Fiction

La carrière de Quentin Tarantino a démarré en trombe avec Reservoir Dogs en 1992, un film qui allait immédiatement établir sa signature visuelle et narrative. Produit avec un budget modeste de 1,2 million de dollars, ce premier long-métrage distribué par Miramax a rapidement acquis un statut culte. L’histoire de ce braquage qui tourne mal, racontée de façon non-linéaire, présentait déjà tous les ingrédients qui feraient la renommée du réalisateur: dialogues percutants, violence graphique et références culturelles foisonnantes.

Le succès critique de Reservoir Dogs a ouvert les portes d’un projet plus ambitieux qui allait définitivement consacrer Tarantino comme l’un des cinéastes les plus importants de sa génération. Pulp Fiction, sorti en 1994, a été un véritable séisme culturel. Produit par Miramax avec un budget de 8 millions de dollars, le film en a rapporté plus de 200 millions dans le monde entier. Cette œuvre a non seulement remporté la Palme d’or au Festival de Cannes, mais aussi l’Oscar du meilleur scénario original.

L’impact de ces deux premiers films sur le cinéma indépendant américain est considérable. Ils ont contribué à redéfinir ce qu’un film indépendant pouvait être, prouvant qu’une vision d’auteur pouvait coexister avec un succès commercial. La structure narrative éclatée de Pulp Fiction, entremêlant plusieurs histoires apparemment sans lien, a influencé des générations de cinéastes qui ont tenté de reproduire sa formule, souvent sans succès.

Film Année Studio Budget Box-office Récompenses majeures
Reservoir Dogs 1992 Miramax 1,2 million $ 2,8 millions $ Independent Spirit Award du meilleur premier film
Pulp Fiction 1994 Miramax 8 millions $ 213 millions $ Palme d’Or, Oscar du meilleur scénario original

Ces deux films ont également permis à Tarantino d’établir sa compagnie de production, A Band Apart, avec le producteur Lawrence Bender. Cette structure lui a donné une plus grande liberté créative pour ses projets futurs. Le nom de cette société est lui-même une référence cinéphile au film de Jean-Luc Godard, “Bande à part”, illustrant la profonde connaissance du cinéma qui imprègne toute l’œuvre du réalisateur.

Tarantino a également fait ses premiers pas d’acteur dans ses propres films, interprétant Mr. Brown dans Reservoir Dogs et Jules Winnfield dans Pulp Fiction. Cette double casquette réalisateur-acteur deviendra une habitude dans sa filmographie, bien que ses apparitions à l’écran se feront plus discrètes dans ses œuvres ultérieures.

  • Reservoir Dogs a introduit plusieurs éléments distinctifs du style Tarantino: scènes de torture, dialogues sur la culture pop, costumes noirs
  • Pulp Fiction a popularisé la narration non-linéaire dans le cinéma mainstream
  • Les deux films ont revitalisé les carrières d’acteurs comme John Travolta et Harvey Keitel
  • Ils ont établi des collaborations durables avec des acteurs comme Tim Roth, Michael Madsen et Samuel L. Jackson
  • La bande sonore éclectique est devenue une marque de fabrique, mêlant titres obscurs des années 60-70 et hits plus connus

L’héritage de ces deux premiers films reste prégnant dans la culture populaire, leurs répliques étant encore citées et leurs scènes iconiques régulièrement parodiées ou référencées. Ils ont également permis à Tarantino de définir son univers visuel et narratif, posant les bases d’une filmographie cohérente qui explorera différents genres tout en conservant une identité forte.

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L’exploration des genres: Jackie Brown et Kill Bill

Après le succès phénoménal de Pulp Fiction, Quentin Tarantino s’est lancé dans un projet plus personnel et mature avec Jackie Brown en 1997. Contrairement à ses deux premiers films, Jackie Brown est une adaptation – la seule de sa carrière à ce jour – du roman “Rum Punch” d’Elmore Leonard. Distribué par Miramax, ce film noir moderne met en vedette Pam Grier, icône du cinéma blaxploitation des années 70, dans le rôle-titre. Ce choix de casting n’était pas anodin, Tarantino rendant ainsi hommage à un genre qui l’a profondément influencé.

Jackie Brown représente une évolution dans la filmographie de Tarantino, avec un rythme plus posé et des personnages plus développés psychologiquement. Le film a reçu des critiques positives, particulièrement pour la performance de Grier et celle de Robert Forster, qui lui a valu une nomination aux Oscars. Malgré un box-office respectable de 74 millions de dollars pour un budget de 12 millions, certains fans attendaient un film plus directement dans la lignée de Pulp Fiction.

Après Jackie Brown, Tarantino a pris une pause relativement longue avant de revenir avec son projet le plus ambitieux jusqu’alors: Kill Bill. Initialement conçu comme un seul film, l’œuvre a finalement été divisée en deux volumes sortis en 2003 et 2004, toujours sous la bannière de Miramax. Ces films représentent un virage radical vers le cinéma d’action et les arts martiaux, s’inspirant largement du cinéma asiatique, des films de samouraïs japonais aux wu xia pian hongkongais.

Film Année Genre principal Influences majeures Studio Box-office mondial
Jackie Brown 1997 Film noir/Crime Blaxploitation, films policiers des années 70 Miramax 74 millions $
Kill Bill Vol. 1 2003 Action/Arts martiaux Chambara, kung-fu, anime Miramax 180 millions $
Kill Bill Vol. 2 2004 Western/Drame de vengeance Spaghetti western, wuxia Miramax 152 millions $

Kill Bill marque également la première collaboration entre Tarantino et Uma Thurman depuis Pulp Fiction. L’actrice incarne “La Mariée”, une tueuse professionnelle laissée pour morte qui entreprend une vengeance sanglante contre ses anciens collègues. Le diptyque est remarquable par son mélange de styles visuels – passant du noir et blanc à l’animation en passant par des filtres colorés – et son utilisation virtuose de la musique, de la bande originale de spaghetti western d’Ennio Morricone aux morceaux pop japonais des années 60.

Ces deux œuvres illustrent parfaitement la capacité de Tarantino à s’approprier différents genres cinématographiques pour les réinventer avec sa sensibilité unique. Dans Jackie Brown, il s’empare des codes du film noir et du film policier des années 70, tandis qu’avec Kill Bill, il revisite le film de vengeance, le film de samouraï et le western spaghetti. Cette approche de “cinéaste-cinéphile” devient sa marque de fabrique, chacun de ses films étant à la fois un hommage à l’histoire du cinéma et une œuvre profondément personnelle.

  • Jackie Brown est considéré comme le film le plus mature et réaliste de Tarantino
  • Kill Bill a nécessité 155 jours de tournage répartis sur 3 continents
  • La scène de combat au “House of Blue Leaves” dans Kill Bill Vol. 1 a nécessité 8 semaines de tournage à elle seule
  • Pour Kill Bill, Tarantino a collaboré avec le maître d’armes Sonny Chiba et le chorégraphe Yuen Woo-ping
  • Le personnage de Bill est interprété par David Carradine, star de la série Kung Fu, autre référence cinéphile

L’exploration des genres par Tarantino ne s’est pas limitée à sa carrière de réalisateur. Dans les années 90, il a également fondé Rolling Thunder Pictures, une société de distribution spécialisée dans la réédition de films de genre obscurs ou oubliés. Bien que cette aventure ait été de courte durée, elle témoigne de sa volonté de partager sa passion pour le cinéma de genre et de préserver des œuvres qu’il considère comme importantes.

Cette période de la carrière de Tarantino démontre sa capacité à évoluer en tant que cinéaste tout en restant fidèle à ses obsessions et à son style distinctif. Elle préfigure également ses futures explorations génériques, chacun de ses films ultérieurs pouvant être vu comme une réinterprétation d’un genre cinématographique spécifique, du film de guerre au western en passant par le giallo italien.

Death Proof et Inglourious Basterds: Tarantino réinvente l’histoire du cinéma

La période 2007-2009 marque un tournant dans la carrière de Quentin Tarantino, avec deux films qui poussent encore plus loin son approche du pastiche et de la réinterprétation des genres cinématographiques. Death Proof, sorti en 2007 sous la bannière de Dimension Films (filiale de The Weinstein Company), était initialement la seconde partie du projet “Grindhouse” co-dirigé avec Robert Rodriguez. Ce double programme rendait hommage aux séances d’exploitation des années 70, avec leurs films à petit budget projetés dans des cinémas de seconde zone.

Death Proof revisite le sous-genre des “car movies” et des slashers, avec Kurt Russell dans le rôle d’un cascadeur psychopathe qui utilise sa voiture “à l’épreuve de la mort” comme arme pour tuer de jeunes femmes. Le film se distingue par sa structure en deux parties, son grain visuel volontairement dégradé et ses séquences de cascades automobiles réalisées sans effets numériques. Malgré ces qualités, Death Proof a connu un accueil mitigé et des résultats commerciaux décevants, le projet Grindhouse n’ayant pas trouvé son public aux États-Unis.

Deux ans plus tard, Tarantino frappe un grand coup avec Inglourious Basterds, distribué par Universal Pictures. Ce film de guerre uchronique imagine un groupe de soldats juifs américains menant une guerre personnelle contre les nazis dans la France occupée, culminant dans un plan pour assassiner Hitler lors d’une première cinématographique. Mélangeant les codes du film de guerre, du western spaghetti et du film d’espionnage, Inglourious Basterds démontre l’ambition grandissante de Tarantino de réécrire l’histoire à travers le prisme du cinéma.

Film Année Genres revisités Distribution Acteurs principaux Box-office
Death Proof 2007 Slasher, car movies, exploitation Dimension Films Kurt Russell, Zoë Bell, Rosario Dawson 30 millions $
Inglourious Basterds 2009 Film de guerre, western, espionnage Universal Pictures Brad Pitt, Christoph Waltz, Mélanie Laurent 321 millions $

Inglourious Basterds a marqué le début de la collaboration de Tarantino avec l’acteur autrichien Christoph Waltz, qui remporta l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle pour son interprétation du colonel Hans Landa. Le film a également représenté un tournant commercial pour le réalisateur, avec des recettes mondiales dépassant les 320 millions de dollars. Il confirme sa capacité à attirer des stars internationales de premier plan, avec Brad Pitt en tête d’affiche, tout en révélant de nouveaux talents comme Christoph Waltz ou la française Mélanie Laurent.

Ces deux films témoignent de l’évolution de Tarantino vers des productions de plus en plus ambitieuses, tant sur le plan narratif que visuel. On y retrouve son obsession pour les dialogues ciselés, notamment dans les scènes d’ouverture d’Inglourious Basterds, considérées comme parmi les plus tendues et brillamment écrites de sa filmographie. Mais on observe également un perfectionnisme croissant dans la direction d’acteurs et la mise en scène, chaque plan semblant méticuleusement composé.

  • Death Proof a été filmé avec de véritables pellicules vintage et des techniques artisanales pour obtenir l’aspect “grindhouse”
  • Les cascades automobiles de Death Proof ont été supervisées par Zoë Bell, ancienne doublure d’Uma Thurman pour Kill Bill
  • Le titre “Inglourious Basterds” est une référence au film italien “Quel maledetto treno blindato” (1978), connu en anglais sous le titre “The Inglorious Bastards”
  • La scène d’ouverture d’Inglourious Basterds, surnommée “Once Upon a Time in Nazi-Occupied France”, dure près de 20 minutes
  • Le personnage d’Archie Hicox est inspiré par l’acteur britannique Michael Powell, réalisateur préféré de Tarantino

Cette période marque également l’affirmation du style visuel de Tarantino, avec une photographie somptueuse signée Robert Richardson, qui deviendra son collaborateur attitré. Le cinéaste s’autorise des mouvements de caméra plus élaborés et des compositions visuelles plus recherchées, s’éloignant progressivement de l’esthétique plus brute de ses premiers films. Cette évolution se manifeste particulièrement dans Inglourious Basterds, dont certaines séquences évoquent le cinéma européen des années 60-70.

Avec ces deux films, Tarantino affirme également sa vision du cinéma comme outil de réappropriation de l’histoire. Death Proof revisite l’âge d’or du cinéma d’exploitation des années 70, tandis qu’Inglourious Basterds propose littéralement une histoire alternative de la Seconde Guerre mondiale où le cinéma lui-même devient une arme contre le fascisme. Cette approche méta-cinématographique, où le cinéma parle du cinéma tout en réécrivant l’histoire, deviendra une constante dans ses œuvres ultérieures.

L’ère de la réinvention historique: Django Unchained et The Hateful Eight

Après avoir réimaginé la Seconde Guerre mondiale avec Inglourious Basterds, Quentin Tarantino s’est tourné vers une autre période sombre de l’histoire américaine: l’esclavage. Django Unchained, sorti en 2012 et distribué par Columbia Pictures (Sony), transpose les codes du western spaghetti dans le Sud pré-guerre de Sécession. Jamie Foxx y incarne Django, un esclave affranchi qui, aux côtés d’un chasseur de primes allemand joué par Christoph Waltz, part à la recherche de sa femme encore en captivité.

Ce film représente à la fois un hommage au western italien – son titre fait directement référence au Django de Sergio Corbucci – et une critique acerbe du passé esclavagiste américain. Avec un budget de 100 millions de dollars, Django Unchained est devenu le plus grand succès commercial de Tarantino à l’époque, générant plus de 425 millions de dollars au box-office mondial. Le film a également été acclamé par la critique, remportant deux Oscars: celui du meilleur scénario original pour Tarantino et celui du meilleur second rôle pour Christoph Waltz.

En 2015, Tarantino revient avec The Hateful Eight, un western claustrophobique distribué par The Weinstein Company. Se déroulant dans le Wyoming quelques années après la guerre de Sécession, le film réunit huit personnages suspects bloqués dans une mercerie pendant une tempête de neige. Tourné en Ultra Panavision 70mm, un format rarissime utilisé pour les épopées des années 60 comme Ben-Hur, The Hateful Eight a bénéficié d’une sortie limitée en “roadshow”, avec une version longue incluant un entracte, à la manière des projections prestigieuses d’autrefois.

Film Année Période historique Distribution Budget Recettes mondiales Récompenses majeures
Django Unchained 2012 Sud esclavagiste (1858) Columbia Pictures 100 millions $ 425 millions $ 2 Oscars (Scénario original, Second rôle masculin)
The Hateful Eight 2015 Après la Guerre de Sécession (1877) The Weinstein Company 44 millions $ 155 millions $ 1 Oscar (Musique – Ennio Morricone)

Ces deux films approfondissent la fascination de Tarantino pour le western, genre quintessentiellement américain qu’il revisite avec sa sensibilité contemporaine. Ils explorent également des thèmes complexes comme le racisme systémique, la violence institutionnalisée et les cicatrices laissées par la guerre civile américaine. La violence y est omniprésente, souvent hyperbolique, mais toujours contextualisée comme le produit d’un système social profondément injuste.

Sur le plan technique, cette période marque l’apogée de l’engagement de Tarantino envers le cinéma analogique traditionnel. Le réalisateur est devenu un défenseur vocal de la pellicule face à la montée du numérique, allant jusqu’à acheter le New Beverly Cinema à Los Angeles pour garantir qu’il continuerait à projeter des films en 35mm. Pour The Hateful Eight, il a même convaincu Panavision de ressortir et adapter des objectifs vintage pour pouvoir tourner en 70mm Ultra Panavision, format qui n’avait plus été utilisé depuis près de 50 ans.

  • Django Unchained est influencé par plus de 30 westerns spaghetti différents
  • Leonardo DiCaprio s’est réellement blessé la main lors d’une scène, continuant à jouer malgré le sang
  • Pour The Hateful Eight, Tarantino a convaincu Ennio Morricone de composer sa première bande originale complète pour un western en 40 ans
  • 70 copies 70mm ont été créées pour la sortie en roadshow de The Hateful Eight, nécessitant la rénovation de projecteurs dans des dizaines de cinémas
  • Le scénario de The Hateful Eight a d’abord été conçu comme une suite littéraire à Django Unchained

Ces films sont également marqués par des collaborations prestigieuses. Pour Django Unchained, Tarantino dirige pour la première fois Leonardo DiCaprio, qui livre une performance remarquable en tant que Calvin Candie, propriétaire de plantation sadique. The Hateful Eight marque quant à lui sa première collaboration avec la légendaire compositeur Ennio Morricone pour une bande originale complète, collaboration qui vaudra à ce dernier son premier Oscar après une carrière de plus de 50 ans.

La mise en scène de Tarantino atteint de nouveaux sommets de sophistication dans ces deux films. Les panoramiques majestueux des paysages enneigés du Wyoming dans The Hateful Eight contrastent avec l’intimité étouffante de la mercerie où se déroule l’essentiel de l’action. Dans Django Unchained, la caméra alterne entre des scènes d’action spectaculaires et des moments de tension pure, notamment lors du dîner à Candyland où les non-dits et les regards en disent plus que les dialogues.

Once Upon a Time in Hollywood: l’apogée nostalgique

Avec Once Upon a Time in Hollywood, sorti en 2019 et distribué par Sony Pictures, Quentin Tarantino signe peut-être son œuvre la plus personnelle et nostalgique. Situé en 1969, à la fin de l’âge d’or d’Hollywood, le film suit Rick Dalton (Leonardo DiCaprio), une star de westerns télévisés sur le déclin, et Cliff Booth (Brad Pitt), son cascadeur et ami fidèle. En toile de fond se profile la tragique histoire de Sharon Tate et des meurtres perpétrés par la “famille” Manson, que Tarantino réinterprète à sa façon.

Ce neuvième long-métrage représente l’aboutissement de toutes les obsessions cinéphiles du réalisateur, recréant avec un souci maniaque du détail le Los Angeles de son enfance. Chaque enseigne lumineuse, chaque poste de radio dans les voitures, chaque émission de télévision aperçue en arrière-plan a été méticuleusement recherchée pour assurer l’authenticité de cette plongée dans le passé. Le budget conséquent de 90 millions de dollars a permis de transformer véritablement des quartiers entiers de Los Angeles pour les faire ressembler à leur apparence de 1969.

Sur le plan narratif, Once Upon a Time in Hollywood se distingue par son rythme délibérément lent et contemplatif, privilégiant l’immersion dans une époque et le développement des personnages aux rebondissements scénaristiques. Pendant plus de deux heures, Tarantino nous fait simplement suivre le quotidien de ses protagonistes, avant un final explosif qui réécrit l’histoire à sa manière, comme il l’avait fait avec Inglourious Basterds. Cette structure inhabituelle a divisé les spectateurs, certains saluant l’audace du cinéaste, d’autres regrettant le manque d’action traditionnelle.

Aspect Détails
Distribution Sony Pictures
Budget 90-95 millions $
Box-office mondial 374 millions $
Récompenses majeures Oscar du meilleur second rôle (Brad Pitt), Golden Globe du meilleur film musical ou comédie
Format de tournage 35mm avec quelques séquences en 8mm
Références cinématographiques Plus de 100 films et séries des années 60 mentionnés ou montrés

Le film a été acclamé par la critique, avec des éloges particuliers pour les performances de DiCaprio et Pitt, ce dernier remportant l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle. Il a également connu un succès commercial significatif, générant 374 millions de dollars au box-office mondial. Pour de nombreux critiques, il s’agit de l’œuvre la plus mature et mélancolique de Tarantino, un adieu à une époque du cinéma qu’il vénère et qui n’existe plus.

Once Upon a Time in Hollywood représente aussi un témoignage d’amour au cinéma artisanal. Fidèle à ses principes, Tarantino a tourné en pellicule 35mm, utilisant même du 8mm pour certaines séquences “d’archives”. Les effets spéciaux sont principalement pratiques plutôt que numériques, et de nombreux décors ont été physiquement construits au lieu d’être créés en post-production. Cette approche “à l’ancienne” correspond parfaitement au thème du film, qui célèbre une époque où le cinéma était encore largement un art artisanal.

  • Le film contient plus de 100 références à des films et séries des années 60
  • Tarantino a refusé d’utiliser des effets numériques pour recréer le Hollywood Boulevard de 1969, préférant le redécorer physiquement
  • Plusieurs acteurs incarnent des célébrités réelles: Margot Robbie (Sharon Tate), Damian Lewis (Steve McQueen), Mike Moh (Bruce Lee)
  • Leonardo DiCaprio a improvisé sa célèbre crise dans la caravane après avoir oublié ses répliques
  • Le film contient plusieurs “films dans le film” entièrement créés pour l’occasion, comme “Lancer” et “The 14 Fists of McCluskey”

La bande sonore, comme toujours chez Tarantino, joue un rôle crucial. Plutôt que d’utiliser des morceaux emblématiques surexploités de la fin des années 60, le réalisateur a privilégié des titres plus obscurs captés sur des stations de radio de l’époque, renforçant l’immersion du spectateur. On entend également de nombreuses publicités radiophoniques authentiques et des jingles d’émissions télévisées qui ancrent profondément le récit dans son époque.

Avec Once Upon a Time in Hollywood, Tarantino explore également des thèmes plus profonds comme le vieillissement, l’obsolescence et l’amitié masculine. Rick Dalton, confronté à un Hollywood qui change et qui n’a plus besoin de lui, représente la peur de tout artiste de devenir irrelevant. Cette méditation sur le passage du

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