Economie

Comment obtenir une aide financière quand on est dans le besoin ?

Vous traversez une période difficile financièrement ? Vous avez du mal à joindre les deux bouts et à payer vos factures ? Vous avez besoin d’un coup de pouce pour vous en sortir ? Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul dans cette situation. En France, de nombreuses personnes rencontrent des difficultés financières passagères ou durables, pour diverses raisons : perte d’emploi, maladie, séparation, endettement, etc. Heureusement, il existe différentes aides financières auxquelles vous pouvez prétendre selon votre profil et votre situation. Dans cet article, nous allons vous présenter en détail les principales aides disponibles, les conditions pour en bénéficier et les démarches à effectuer. Suivez le guide !

Les aides financières d’urgence

Lorsque vous faites face à une situation critique qui nécessite une assistance immédiate, vous pouvez solliciter une aide financière d’urgence. Il s’agit d’un soutien ponctuel et limité dans le temps, qui vise à vous permettre de faire face à vos besoins essentiels : alimentation, logement, santé, transport, etc. Plusieurs organismes proposent ce type d’aide :

  • Le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) de votre commune : il peut vous accorder une aide sociale facultative pour régler vos factures ou acheter des produits de première nécessité. Le montant et les conditions d’attribution varient selon les CCAS. Rapprochez-vous du vôtre pour connaître les modalités.
  • Le conseil départemental, via son service de solidarité : il peut vous attribuer un secours d’urgence si vous remplissez certains critères (ressources, composition familiale, etc.). Le montant est plafonné à 160 € pour une personne seule et 230 € pour un couple ou une famille.
  • La Caisse d’Allocations Familiales (CAF) : elle peut vous accorder une aide financière exceptionnelle si vous rencontrez une difficulté passagère liée à un accident de la vie (décès, séparation, perte d’emploi, etc.). Le montant se situe généralement entre 50 et 150 €.
  • Les associations caritatives comme le Secours Populaire, le Secours Catholique, la Croix-Rouge, les Restos du Cœur, etc. Elles peuvent vous fournir une aide alimentaire, vestimentaire ou financière ponctuelle.

Pour bénéficier de ces aides d’urgence, il faut généralement prendre contact avec l’organisme concerné, exposer sa situation et fournir des justificatifs (identité, ressources, charges, etc.). Un travailleur social évaluera votre demande et décidera de vous accorder ou non l’aide, en fonction de critères propres à chaque structure. N’hésitez pas à faire valoir vos droits !

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Les aides au logement

Le logement représente souvent le poste de dépenses le plus important. Heureusement, il existe plusieurs aides pour vous aider à payer votre loyer ou rembourser votre prêt immobilier :

  • Les aides au logement de la CAF : l’Allocation de Logement Familiale (ALF), l’Allocation de Logement Sociale (ALS) et l’Aide Personnalisée au Logement (APL). Elles sont versées en fonction de vos ressources, de la composition de votre foyer et du montant de votre loyer ou crédit. Pour en bénéficier, il faut remplir un dossier auprès de la CAF et fournir différentes pièces (bail, quittances, relevés bancaires, etc.).
  • Le Fonds de Solidarité Logement (FSL) : géré par les départements, il peut vous accorder une aide financière pour accéder à un logement ou s’y maintenir en cas d’impayés. Il peut aussi financer votre dépôt de garantie, votre premier loyer, votre assurance habitation, certains travaux, etc. Les conditions d’attribution et les montants varient selon les départements.
  • Action Logement (ex-1% Logement) : cet organisme paritaire peut vous accorder un prêt à taux zéro pour financer votre dépôt de garantie, vos frais d’agence, votre premier mois de loyer, etc. Il peut aussi vous proposer un logement social si vous êtes salarié d’une entreprise du secteur privé non agricole.

D’autres aides existent pour des publics spécifiques : étudiants, personnes âgées, personnes handicapées, etc. Renseignez-vous auprès des services sociaux compétents.

Les aides à la formation et à l’emploi

Si vous êtes en recherche d’emploi ou en reconversion professionnelle, vous pouvez bénéficier d’aides financières pour vous former et trouver un travail :

  • Pôle Emploi : en plus de l’allocation chômage, il peut vous verser différentes aides pour faciliter votre retour à l’emploi :
    • L’Aide à la Mobilité (AM) pour financer vos frais de déplacement, d’hébergement ou de repas lors de vos entretiens d’embauche, formations ou prises de poste.
    • L’Aide à la Garde d’Enfant pour Parents Isolés (AGEPI) pour financer la garde de vos enfants pendant vos démarches.
    • L’Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise (ARCE) pour vous aider à créer ou reprendre une activité.
    • L’Allocation d’Aide au Retour à l’Emploi Formation (AREF) pour vous permettre de suivre une formation qualifiante.
  • Les Missions Locales : si vous avez entre 16 et 25 ans, ces structures peuvent vous accompagner dans votre parcours d’insertion sociale et professionnelle. Elles peuvent notamment vous proposer :
    • La Garantie Jeunes : un parcours d’accompagnement intensif assorti d’une allocation mensuelle pouvant aller jusqu’à 492 €.
    • Le Parcours Contractualisé d’Accompagnement vers l’Emploi et l’Autonomie (PACEA) : un suivi personnalisé avec des ateliers collectifs et des périodes de mise en situation professionnelle.
    • L’aide financière ponctuelle pour la recherche d’emploi : une aide pour financer vos frais liés à vos démarches (transport, habillement, restauration, hébergement, etc.).
  • Les Conseils Régionaux : ils financent de nombreuses formations qualifiantes ou certifiantes pour les demandeurs d’emploi, notamment via le Programme Régional de Formation (PRF). Ils peuvent aussi vous accorder des aides individuelles (frais pédagogiques, rémunération, transport, hébergement, restauration, etc.) si vous suivez une formation agréée.

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Les aides à la santé

La santé est un droit fondamental mais elle a un coût qui peut être difficile à assumer lorsque l’on a de faibles revenus. Il existe cependant différentes aides pour vous permettre d’accéder aux soins :

  • La Complémentaire Santé Solidaire (CSS) : elle remplace depuis le 1er novembre 2019 la CMU-C et l’ACS. Elle vous permet de bénéficier d’une couverture maladie complémentaire gratuite ou à tarif réduit (participation financière mensuelle de 8 € pour les moins de 29 ans et de 30 € pour les 30 ans et plus). Pour en bénéficier, vos ressources ne doivent pas dépasser un certain plafond (entre 746 € et 1007 € par mois pour une personne seule selon l’âge).
  • L’Aide Médicale de l’Etat (AME) : elle vous permet de bénéficier d’une prise en charge de vos soins si vous êtes en situation irrégulière et que vous résidez en France depuis plus de 3 mois. Pour en bénéficier, vos ressources ne doivent pas dépasser un certain plafond (753 € par mois pour une personne seule).
  • Le Fonds de Secours Humanitaire (FUH) : géré par certaines CPAM, il peut vous accorder une aide exceptionnelle pour régler vos frais de santé si vous êtes en situation de précarité.
  • Les services sociaux des établissements de santé : les assistants sociaux des hôpitaux et cliniques peuvent vous accompagner dans vos démarches et vous orienter vers les aides auxquelles vous avez droit.

À noter : certaines mutuelles et assurances proposent aussi des aides ponctuelles à leurs adhérents en difficulté. N’hésitez pas à les contacter.

Les aides à la famille

Si vous avez des enfants à charge, vous pouvez bénéficier de différentes prestations familiales versées par la CAF pour vous aider à assumer leur entretien et leur éducation :

  • Les allocations familiales : elles sont versées à partir du 2ème enfant, sans condition de ressources. Leur montant varie en fonction du nombre d’enfants et de leur âge.
  • La prestation d’accueil du jeune enfant (PAJE) : elle comprend plusieurs aides pour les parents d’enfants de moins de 3 ans :
    • La prime à la naissance ou à l’adoption : un versement de 947,34 € à la naissance puis de 315,78 € par mois pendant 2 ans.
    • L’allocation de base : un versement mensuel de 184,62 € ou 92,31 € selon les ressources.
    • Le complément de libre choix du mode de garde : une prise en charge partielle des frais de garde selon le mode choisi (crèche, assistante maternelle, garde à domicile).
    • Le complément de libre choix d’activité : un revenu de remplacement versé aux parents qui réduisent ou interrompent leur activité professionnelle pour s’occuper de leur enfant.
  • L’allocation de rentrée scolaire (ARS) : une aide annuelle pour les familles ayant au moins un enfant scolarisé âgé de 6 à 18 ans. Son montant varie en fonction de l’âge de l’enfant (de 370,31 € à 404,28 €).
  • L’allocation de soutien familial (ASF) : une aide mensuelle pour les parents isolés ou les familles monoparentales. Son montant est de 116,11 € par enfant.
  • L’allocation journalière de présence parentale (AJPP) : une aide pour les parents qui s’occupent d’un enfant gravement malade, accidenté ou handicapé. Son montant varie en fonction de la situation (cessation ou réduction d’activité).

Le versement de ces prestations est soumis à certaines conditions (situation familiale, ressources, statut professionnel, etc.). Faites une simulation sur le site de la CAF pour connaître vos droits.

Les aides aux étudiants

La vie étudiante a un coût important entre les frais d’inscription, de logement, de transport, de restauration, de matériel, etc. Pour vous aider à financer vos études supérieures, vous pouvez solliciter différentes aides :

  • Les bourses sur critères sociaux : elles sont accordées par le CROUS en fonction des ressources et des charges de votre famille. Leur montant annuel varie de 1 009 € à 5 551 € selon l’échelon attribué (8 échelons au total). Pour en bénéficier, il faut remplir un Dossier Social Etudiant (DSE) entre janvier et mai sur le portail numérique etudiant.gouv.fr.
  • Les aides au mérite : elles sont versées automatiquement aux étudiants boursiers ayant obtenu la mention Très Bien au baccalauréat. Leur montant est de 900 € par an.
  • Les aides à la mobilité : elles sont destinées aux étudiants boursiers qui s’inscrivent en master 1 hors de leur région d’origine. Leur montant est de 500 € par an.
  • Les aides d’urgence : elles sont attribuées par le CROUS aux étudiants qui rencontrent de graves difficultés ponctuelles. Elles peuvent prendre la forme d’une aide financière ou d’un prêt sans intérêt.
  • Les prêts étudiants : ils sont proposés par certaines banques à des taux préférentiels pour vous permettre de financer vos études. Leur remboursement intervient généralement à la fin de vos études.
  • Les jobs étudiants : le CROUS et les universités proposent des emplois compatibles avec vos études (accueil, restauration, bibliothèque, tutorat, soutien, etc.). Vous pouvez aussi trouver des missions ponctuelles (baby-sitting, soutien scolaire, services à la personne, etc.) pour arrondir vos fins de mois.

De nombreuses aides existent donc pour vous permettre de mener vos études dans de bonnes conditions. Soyez actif dans vos recherches et n’hésitez pas à solliciter les services sociaux de votre établissement.

Dimitri

Je suis un écrivain passionné par la lecture et l'écriture. J'ai choisi d'exprimer mes opinions et mes observations sur mon blog, où je publie souvent des articles sur des sujets qui me sont chers. Je m'intéresse aussi beaucoup aux préoccupations sociales, que j'aborde souvent dans mon travail. J'espère que vous apprécierez mes articles et qu'ils vous inciteront à réfléchir vous aussi à ces sujets. N'hésitez pas à me laisser un commentaire pour me faire part de vos réflexions !

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