
Dans le paysage mouvant du cinéma d’horreur et des thrillers aquatiques, rares sont les films français à conquérir la scène internationale avec la puissance de « Sous la Seine ». Ce film de requins lancé par Netflix a, en peu de temps, créé un engouement inédit, franchissant la barre des 100 millions de vues et s’inscrivant comme la production française la plus regardée sur la plateforme américaine. Alors que le souffle de la première œuvre résonne encore, la confirmation d’une suite promet d’offrir une expérience radicalement différente. La campagne de teasing orchestrée par Bérénice Béjo, icône du genre et actrice principale, attise la curiosité des cinéphiles et des amateurs du genre. En 2026, Netflix nous invite à plonger une nouvelle fois, mais pas tout à fait comme avant.
« Sous la Seine » n’est pas un simple film de requins. Derrière son apparence de série B assumée, il s’est présenté comme un thriller aquatique d’une envergure inattendue, jouant habilement avec son contexte parisien – au cœur des Jeux olympiques –, pour ancrer son récit dans une réalité concrète et contemporaine. Ce choix scénaristique, loin d’être anodin, a permis de dépasser la simple scène de terreur aquatique pour explorer une fiction qui mêle action, tension et une forme d’horreur urbaine.
La singularité de ce film tient également dans son traitement du requin, entité qui sort de son milieu naturel, la mer, pour s’approprier un terrain nouveau : la Seine parisienne. Ce déplacement inédit choque autant qu’il fascine, instaurant un paradoxe écologique et sociétal. Par ailleurs, ce postulat résonne comme une métaphore somatique, suggérant que la menace peut surgir des profondeurs même de nos espaces familiers.
La performance de Bérénice Béjo, dans le rôle de Sophia l’océanographe, apporte une crédibilité singulière et un point d’ancrage humain indispensable à cette plongée dans l’inhabituel. Son personnage incarne à la fois la science, la curiosité mais aussi l’implication émotionnelle face au chaos grandissant. Cela contribue à rythmer le film au-delà des effets spectaculaires, en offrant un dialogue entre l’homme et la nature déchaînée et en soulignant une résistance fragile face à la catastrophe imminente.
Cette nouvelle orientation du film de requins sur Netflix a inspiré également une réflexion sur le genre dans son ensemble. En surfant sur les vagues de la mode des créatures menaçantes, « Sous la Seine » a su redéfinir les contours du thriller d’horreur, offrant une alternative stimulante à ceux qui s’attendaient à un simple spectacle sanglant et effrayant.
Au cœur de l’attente du public, une annonce a récemment fait vibrer l’univers des passionnés de « Sous la Seine » : Bérénice Béjo a officiellement confirmé la mise en chantier de « Sous la Seine 2 ». Cet événement a été relayé par plusieurs médias dont La Tribune Dimanche, où l’actrice a précisé que le tournage débuterait en septembre 2025. Cette révélation souligne la volonté de Netflix d’investir davantage dans ce type de productions originales françaises à succès international.
La nouvelle n’est pas anodine, notamment dans le contexte où la première œuvre a créé une dynamique rare et un attachement marqué des spectateurs, curieux de découvrir la suite des aventures de Sophia et du mystérieux requin mutant. Pourtant, loin de s’appuyer sur la simple reproduction du succès initial, Béjo précise que cette suite sera fondamentalement différente :
L’annonce soulève d’autant plus d’interrogations qu’elle laisse planer une forme de mystère quant à la nature exacte du projet. Le pari semble être celui de l’audace et de la différenciation, tentant ainsi d’éviter le piège classique des suites calibrées strictement sur le premier opus.
Si la fin du premier film marquait une bascule dramatique – Paris submergée et laissée aux soins des requins mutants, envahissant un paysage urbain désormais méconnaissable –, « Sous la Seine 2 » devra saisir cette transformation pour en faire non seulement le décor, mais un enjeu à part entière du récit. L’explosion en chaîne d’obus dans le fleuve avait symbolisé une rupture fatidique, transformant la capitale en un territoire hostile et mouvant.
Dans cet espace englouti et métamorphosé, la présence humaine semblait compromise, ouvrant ainsi une porte vers des considérations nouvelles :
C’est sur ce terreau d’intentions que la suite pourrait se démarquer, prenant à contre-pied le spectateur en proposant une expérience immersive différente, et probablement plus centrée sur l’interaction entre le vivant et ce nouvel ordre chaotique.
Il sera aussi intéressant d’observer l’évolution du rôle attribué aux personnages, notamment sous la houlette d’un fil narratif remanié et peut-être d’une écriture qui privilégiera une approche moins spectaculaire mais plus sensorielle et psychologique.
L’annonce de la suite soulève naturellement des attentes élevées quant à sa réalisation, notamment parce que « Sous la Seine » a su tirer parti d’un équilibre subtil entre réalisme et effets spectaculaires. Le défi est désormais de taille : comment renouveler l’expérience sans tomber dans la redite ?
Sur le plan technique, le tournage intégrera vraisemblablement des technologies avancées – CGI de pointe, effets spéciaux intégrés à des décors réels – pour approfondir l’immersion du spectateur. Il sera aussi question de maintenir la tension propre au film d’horreur, sans renoncer à l’esthétique soignée que le premier opus présentait.
Artistiquement, il faudra cultiver le suspense par des choix de mise en scène inspirés, mêlant plans sous-marins, scènes urbaines inondées et séquences plus intimistes focalisées sur les personnages. La caméra pourra jouer avec la lumière filtrant à travers l’eau, accentuer l’étrangeté des formes et mettre en relief le contraste entre nature et urbanité.
Au final, le succès du second volet dépendra autant de sa capacité à renouveler un univers que de son habileté à maintenir une tension dramatique et un intérêt durable, évitant le piège d’un spectacle trop prévisible. Pour nourrir cette réflexion, on peut aussi évoquer la bande originale, élément crucial qui, dans le genre, participe grandement à l’ambiance oppressante et immersive. Pour une analyse riche en musiques marquantes, le dossier sur les meilleures bandes originales de films éclaire les enjeux.
Bérénice Béjo ne se contente pas d’être le visage principal de « Sous la Seine », elle incarne également un pivot narratif fort. Son interprétation de Sophia est une clé essentielle pour que le film transcende le simple film de requins basique. L’actrice, connue pour son rôle dans The Artist (2011), a su insuffler à son personnage une authenticité, une intelligence et une humanité qui résonnent avec le public.
Dans la suite, sa présence se révèle être un facteur déterminant, non seulement pour la continuité, mais aussi pour le développement d’un arc narratif qui pourrait renforcer l’aspect psychologique et émotionnel :
Cette montée en puissance du personnage donne un souffle inédit au thriller aquatique français. Elle ne sera pas la seule à marquer cette évolution, puisque le retour de Nassim Lyes, incarnant Adil, promet également de solidifier la dynamique entre protagonistes, ouvrant la porte à des relations plus contrastées et complexes.
La complicité entre Béjo et Lyes participe à la dimension réaliste et empathique de la narration, renforçant l’attachement d’un public désormais friand de productions qui savent conjuguer spectacle et profondeur.
Le succès de « Sous la Seine » s’inscrit dans une stratégie plus large de Netflix visant à renforcer sa présence dans le cinéma français et le genre du thriller aquatique. Après avoir conquis un large public, la plateforme américaine investit désormais dans des suites ambitieuses, touchant à la fois une niche et un spectre plus large d’abonnés.
Netflix exploite ainsi une double approche :
Cette volonté s’inscrit dans un contexte où Netflix a su équilibrer productions à gros budgets et petites pépites originales, contribuant à une programmation diversifiée. À ce titre, on peut conseiller la lecture attentive des listes sur films à voir entre potes, qui permettent d’explorer des choix multiples assortis d’analyses pertinentes.
L’attente autour de « Sous la Seine 2 » est nourrie par plusieurs facteurs dont la popularité du film d’origine et la nature même du genre du film de requins. Ce dernier, assez codifié dans ses formes, imposait un défi de réinvention au second opus, une question que les créateurs ont visiblement prise au sérieux.
Le thriller aquatique occupe une place singulière, mêlant la tension liée à l’élément naturel – l’eau –, et la peur viscérale liée aux prédateurs marins, symboles classiques du danger. Ces codes sont scrutés avec attention :
Au-delà du simple divertissement, ce second volet a la possibilité d’ouvrir de nouvelles voies dans le genre, en intégrant des réflexions sur la nature, la survie, et la transformation des espaces urbains. Le spectateur averti pourra d’ailleurs retrouver des parallèles instructifs dans notre article consacré aux meilleurs films de requins, où « Sous la Seine » figure comme un jalon notable.
L’anticipation est déjà palpable sur la scène internationale et en France. La sortie de « Sous la Seine 2 » est annoncée pour 2026, un délai qui laisse entrevoir une production soignée, à la mesure des ambitions affichées. Le spectateur peut s’attendre à un mélange d’éléments familiers et d’innovations esthétiques et narratives, confirmant ainsi la capacité du genre à évoluer sans trahir ses racines.
La stratégie de Netflix pour la diffusion pourrait varier entre une sortie cinéma sélective et une disponibilité en streaming mondial immédiate, une dualité qui s’inscrit dans la tendance du marché audiovisuel contemporain. Cela pourrait ouvrir à un partage d’expériences entre spectateurs en salle et publics connectés, enrichissant le débat autour du film.
En guise de recommandation pour patienter, la plateforme propose un détour par sa sélection de films animaliers de premier plan, un genre voisin, dont vous découvrirez les plus marquants ici : les meilleurs films avec des animaux.