
Un des éléments décisifs pour une greffe de cheveux réussie est la densité capillaire souhaitée, c’est-à-dire le nombre de follicules ou greffons par centimètre carré. C’est ce paramètre qui détermine le rendu visuel : un aspect naturel, ni trop clairsemé ni artificiel.
Le Dr Montesanti, spécialiste en greffe de cheveux, rappelle que ce n’est pas seulement le nombre total de greffons qui compte, mais la qualité des unités folliculaires, la capacité de la zone donneuse et les caractéristiques individuelles du patient. Dr Montesanti propose une approche personnalisée qui prend en compte tous ces éléments dès la première consultation.
Un greffon, aussi appelé graft, est une petite portion de cuir chevelu contenant une ou plusieurs unités folliculaires. Chaque unité folliculaire comprend de un à quatre cheveux selon l’individu. Plus le greffon contient de cheveux, plus il contribue à donner un effet de densité une fois implanté. Ainsi, 2000 greffons n’ont pas le même rendu visuel selon qu’ils comportent majoritairement un seul cheveu ou plutôt trois ou quatre.
Chez une personne non touchée par l’alopécie, la densité moyenne est d’environ 80 à 100 follicules par cm², soit environ 40 à 50 unités folliculaires. Lors d’une greffe, on n’atteint généralement pas cette densité native, mais on cherche à recréer une impression de couverture esthétique satisfaisante. Les chirurgiens visent souvent entre 30 et 50 greffons par cm² dans les zones les plus visibles, comme la ligne frontale.
La zone donneuse, située généralement à l’arrière et sur les côtés du crâne, est le réservoir de follicules. Plus cette zone est dense et avec des cheveux épais, plus on dispose d’une marge pour la greffe. Si elle est limitée, le chirurgien doit adapter le projet en fonction de ce potentiel.
Les cheveux épais ou bouclés apportent plus de volume que des cheveux fins et raides. De même, un faible contraste entre la couleur du cuir chevelu et des cheveux rend la calvitie moins visible, ce qui permet d’obtenir un rendu esthétique avec moins de greffons. À l’inverse, des cheveux foncés sur un cuir chevelu clair exigent davantage de densité.
La taille de la zone dégarnie est un paramètre clé. Une petite calvitie frontale demande moins de greffons qu’une alopécie avancée de type Norwood 6, qui inclut la zone frontale et la couronne. Chaque centimètre carré est pris en compte dans le calcul global.
Certains patients souhaitent retrouver une densité maximale, tandis que d’autres se contentent d’un résultat naturel avec une couverture modérée. Le chirurgien adapte donc ses choix en fonction de ces attentes, tout en tenant compte de la faisabilité technique.
La perte de cheveux étant souvent progressive, il est essentiel de prévoir l’avenir. Le chirurgien anticipe les zones qui risquent de se dégarnir davantage afin d’éviter un contraste trop marqué entre zones greffées et zones naturelles.
La première étape est de mesurer en centimètres carrés la zone dégarnie. Cela permet de chiffrer l’étendue du travail. Par exemple, une zone frontale dégarnie peut représenter 30 cm², tandis qu’une alopécie plus étendue peut atteindre 100 cm².
Le chirurgien choisit une densité adaptée, en général entre 30 et 50 greffons/cm² pour les zones esthétiques comme la ligne frontale, et parfois moins pour la tonsure où une densité modérée suffit à donner un effet de couverture.
La formule de base est simple :
Nombre de greffons = Surface (cm²) × Densité cible (greffons/cm²)
Ainsi, pour une zone de 40 cm² avec un objectif de 40 greffons/cm², le besoin est de 1600 greffons.
Comme chaque greffon peut contenir plusieurs cheveux, on tient aussi compte du ratio cheveux/greffons. Si un patient a en moyenne 2,5 cheveux par greffon, alors 1600 greffons représentent environ 4000 cheveux, ce qui peut donner un rendu très satisfaisant.
Tous les greffons implantés ne prennent pas forcément. On estime généralement que 90 à 95 % survivent dans de bonnes conditions. Le chirurgien prévoit donc une marge pour compenser cette perte naturelle.
Un patient présente une perte frontale de 30 cm² et souhaite une densité moyenne de 35 greffons/cm². Le calcul donne 1050 greffons nécessaires. Avec un ratio de 2,5 cheveux par greffon, cela représente environ 2600 cheveux, suffisants pour recréer une ligne frontale dense et naturelle.
Pour un patient présentant une perte sur 90 cm² et désirant 40 greffons/cm², le besoin théorique atteint 3600 greffons. Toutefois, si la zone donneuse ne permet que 2500 greffons, le chirurgien doit revoir à la baisse la densité sur certaines zones moins visibles pour privilégier la ligne frontale et la partie centrale.
Même si le calcul théorique est simple, la pratique impose des contraintes. La vascularisation du cuir chevelu ne permet pas d’implanter trop de greffons sur une petite surface, au risque de compromettre leur survie. La zone donneuse n’est pas infinie : il faut la préserver en cas de besoin futur. Enfin, l’angle et la direction des implants jouent un rôle dans l’illusion de densité. Une implantation bien orientée peut donner un effet plus couvrant avec moins de greffons.
Le calcul du nombre de greffons ne se réduit pas à une formule mathématique. Il nécessite une expertise médicale et artistique. Le chirurgien doit évaluer la texture des cheveux, l’équilibre entre la zone donneuse et la zone receveuse, et la progression de la calvitie. Un praticien expérimenté comme le Dr Montesanti est capable de trouver le bon compromis entre densité, naturel et durabilité.
La réussite d’une greffe capillaire ne repose pas uniquement sur le volume de greffons implantés. Elle dépend d’un plan global, adapté à chaque patient. En combinant analyse de la zone donneuse, choix d’une densité réaliste et anticipation de l’évolution, les chirurgiens créent des résultats harmonieux et durables. La densité capillaire reste au cœur de cette stratégie, et sa maîtrise est l’une des clés d’un rendu naturel.