Devenir freelance : tout ce qu’il faut savoir avant de se lancer
Vous rêvez de quitter votre emploi salarié pour devenir votre propre patron et travailler en toute liberté ? 🤩 Le statut de freelance, aussi appelé travailleur indépendant, séduit de plus en plus de Français. Mais avant de franchir le pas, il est important de bien comprendre ce que cela implique et de se poser les bonnes questions. Dans cet article complet, nous vous expliquons tout ce qu’il faut savoir pour réussir votre transition vers le freelancing.
1. C’est quoi exactement être freelance ?
Un freelance est un professionnel indépendant qui travaille en son nom propre pour différents clients, souvent sur des missions ponctuelles. Il n’a pas de lien de subordination comme un salarié avec son employeur. Le freelance est véritablement son propre patron :
- Il choisit ses clients et ses missions
- Il fixe lui-même ses tarifs
- Il s’organise comme il le souhaite
- Il peut travailler d’où il veut
Concrètement, un freelance facture ses prestations à ses clients via des honoraires. Il doit donc gérer lui-même son activité comme une véritable petite entreprise : prospection commerciale, gestion administrative, comptabilité, etc. C’est ce qui fait toute la différence avec le statut de salarié.
Le terme « freelance » n’est pas un statut juridique en soi, mais plutôt une façon de travailler en indépendant. Pour exercer légalement, le freelance doit choisir un statut légal, le plus souvent :
- Micro-entrepreneur (anciennement auto-entrepreneur)
- Entreprise individuelle
- EURL ou SASU
2. Les avantages de devenir freelance
Être freelance offre de nombreux avantages par rapport au salariat classique. C’est d’ailleurs ce qui pousse de plus en plus de personnes à franchir le pas. Voici les principaux bénéfices du freelancing :
🎯 Être son propre patron
L’indépendance et la liberté sont les motivations premières des freelances. Fini de rendre des comptes à un patron, vous prenez vos propres décisions et gérez votre activité comme bon vous semble. Vous n’avez plus à demander la permission pour poser des congés ou partir en week-end. Une vraie bouffée d’oxygène pour ceux qui aspirent à plus d’autonomie dans leur vie professionnelle.
💼 Choisir ses missions
Autre gros avantage : en freelance, vous pouvez choisir vos clients et vos missions selon vos envies et vos compétences. Terminé les projets qui ne vous motivent pas sous prétexte que c’est votre chef qui vous les impose. Vous avez la possibilité de vous spécialiser dans un domaine qui vous passionne vraiment et de monter en expertise.
🕰️ Gérer son emploi du temps
Le rêve de beaucoup de salariés : ne plus avoir d’horaires imposés et pouvoir s’organiser comme on le souhaite. C’est chose possible en freelance ! Vous pouvez aménager votre emploi du temps en fonction de vos objectifs et contraintes personnelles. Envie de faire une pause en milieu de journée pour aller au sport ? De ne travailler que le matin pour garder vos après-midis ? À vous de voir comment optimiser votre temps.
🏝️ Travailler d’où l’on veut
Voilà un autre argument de poids pour devenir freelance : la possibilité de télétravailler et d’exercer son activité de n’importe où, du moment que l’on a un ordinateur et une connexion internet. Envie de partir plusieurs mois à l’étranger tout en continuant à travailler ? De déménager dans une autre ville ? De tester le coworking ou de bosser depuis un café ? En freelance, vous pouvez adopter un mode de vie nomade selon vos envies.
💸 Augmenter ses revenus
Si vous avez des compétences recherchées et que vous savez bien vendre vos services, vous pouvez rapidement augmenter vos revenus en devenant freelance. En effet, vous fixez vous-même vos tarifs et pouvez les faire évoluer au fur et à mesure que vous gagnez en expérience. Dans certains secteurs bien rémunérés comme l’informatique, il n’est pas rare de doubler voire tripler son salaire en passant freelance.
🌱 Développer de nouvelles compétences
Dernière grande satisfaction du freelancing : la montée en compétences accélérée. En multipliant les expériences chez des clients variés, vous progressez rapidement et devenez plus employable. Vous apprenez aussi à développer votre réseau, prospecter, gérer la relation client, etc. Que des atouts pour la suite de votre carrière.
3. Les inconvénients et difficultés du statut de freelance
Le freelancing a effectivement de nombreux avantages, mais présente aussi certaines contraintes à prendre en compte. Mieux vaut en avoir conscience avant de vous lancer pour éviter les mauvaises surprises. Voici les principaux inconvénients d’être freelance.
❌ L’absence de sécurité financière
Premier challenge lorsqu’on est indépendant : l’irrégularité des revenus. Contrairement à un salarié qui perçoit un salaire fixe tous les mois, le freelance doit continuellement trouver des missions pour faire rentrer de l’argent. Son chiffre d’affaires peut fortement varier d’un mois à l’autre, avec des périodes fastes et d’autres plus creuses.
Il faut aussi garder en tête qu’en freelance, on ne cotise pas pour l’assurance chômage. En cas de baisse d’activité, vous ne percevrez donc pas d’allocations. Pour éviter de vous retrouver dans une situation délicate, il est primordial de vous constituer une bonne trésorerie pour faire face aux coups durs.
🤯 La charge mentale
Devenir indépendant, c’est devenir un véritable chef d’entreprise. Au-delà de votre cœur de métier, vous devrez gérer de nombreuses tâches chronophages : la prospection commerciale, la gestion administrative, les relances client, la comptabilité, les declaratio fs fiscales et sociales…
Tout cela représente une importante charge mentale au quotidien, qu’il ne faut pas négliger. Si vous n’êtes pas très organisé ou que vous avez du mal à vous motiver seul, le freelancing risque de vous peser. Il est possible de déléguer certaines tâches à des prestataires pour vous soulager, mais cela a un coût.
🏋️ Une grande solitude
Autre défi du freelancing : le sentiment d’isolement, particulièrement en début d’activité. Fini les collègues à la machine à café, les afterworks et le soutien d’une équipe au quotidien. En tant qu’indépendant, vous êtes souvent seul derrière votre écran. Cette solitude peut rapidement être pesante, surtout si vous êtes plutôt extraverti.
Heureusement, il existe des solutions pour rompre cet isolement : rejoindre un espace de coworking, participer à des événements de networking entre freelances, s’inscrire à une communauté en ligne… L’important est d’être proactif et d’aller vers les autres, même si ce n’est pas toujours facile quand on débute.
😵 L’équilibre pro-perso chamboulé
Un autre écueil courant chez les freelances : la difficulté à gérer son équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Quand on est son propre patron, difficile de déconnecter le soir et le week-end, surtout si l’on travaille de chez soi. La tentation est grande de répondre aux mails des clients à toute heure ou de bosser non-stop sans prendre de vraie pause.
Il est donc primordial en freelance d’apprendre à fixer des limites et à vous organiser pour préserver votre vie personnelle. Sinon le risque de burnout n’est pas loin. N’hésitez pas à bloquer des créneaux de repos dans votre agenda, à désactiver vos notifications pro en dehors des heures de travail et à bien séparer vos espaces de vie.
4. Choisir le bon statut juridique pour se lancer en freelance
Vous avez décidé de devenir freelance, super ! Mais pour exercer votre activité en toute légalité, vous devez choisir un statut juridique. Celui-ci déterminera notamment votre régime fiscal, social et votre responsabilité légale.
Il existe plusieurs possibilités parmi lesquelles choisir :
1️⃣ La micro-entreprise
C’est le statut le plus simple et le plus rapide à créer, accessible directement en ligne. Il est idéal pour tester une activité en limitant les démarches administratives.
La micro-entreprise permet de bénéficier :
- D’un régime simplifié de calcul et de paiement des cotisations sociales
- D’une comptabilité allégée (pas de bilan ni de compte de résultat)
- D’un régime fiscal avantageux (versement libératoire de l’impôt sur le revenu)
- D’une exonération de TVA jusqu’à un certain seuil de chiffre d’affaires
Revers de la médaille, la micro-entreprise implique des plafonds de chiffre d’affaires à ne pas dépasser :
72 600 € pour une activité de prestations de services
176 200 € pour une activité de vente de marchandises
Au delà, il faut changer de régime et de statut. La micro-entreprise ne permet pas non plus de déduire vos frais professionnels.
2️⃣ L’entreprise individuelle
Autre statut courant chez les freelances, l’entreprise individuelle (EI) permet d’exercer une activité commerciale, artisanale ou libérale en votre nom propre.
Comme pour la micro-entreprise, les formalités de création sont simplifiées et il n’est pas nécessaire de rédiger des statuts. L’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) ou au répertoire des métiers (RM) se fait en ligne, sur le site officiel infogreffe.fr.
Depuis janvier 2022, le statut unique d’entrepreneur individuel protège automatiquement votre patrimoine personnel sans démarche supplémentaire.
En termes d’imposition, l’entrepreneur individuel peut opter pour l’impôt sur le revenu (IR) ou pour l’impôt sur les sociétés (IS) s’il dépasse les plafonds de chiffre d’affaires de la micro-entreprise. Il peut alors déduire ses charges.
3️⃣ La SASU
Les freelances qui souhaitent séparer leur patrimoine personnel de leur activité professionnelle et donner une image plus « sérieuse » à leurs clients peuvent opter pour la création d’une société.
La forme la plus courante est la SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle), qui présente plusieurs avantages :
La responsabilité de l’entrepreneur est limitée aux apports dans le capital social
Le capital social est libre, il peut être de 1 € symbolique
La rémunération peut se faire sous forme de salaire et/ou de dividendes
Les formalités de fonctionnement sont simplifiées par rapport à d’autres sociétés
En contrepartie, la création d’une SASU nécessite de rédiger des statuts et de procéder à son immatriculation auprès du greffe du tribunal de commerce. L’entrepreneur a aussi des obligations comptables plus contraignantes (tenue d’une comptabilité, établissement des comptes annuels, etc).
4️⃣ Le portage salarial
Dernière possibilité envisageable pour les freelances : le portage salarial. Il permet d’exercer une activité indépendante tout en bénéficiant du statut protecteur de salarié.
Concrètement, le freelance signe un contrat de travail avec une société de portage, qui lui apporte un support juridique et administratif :
Édition des bulletins de paie et contrats de travail
Émission et encaissement des factures auprès des clients
Déclarations sociales et fiscales
Gestion administrative (attestations, formalités…)
Tout cela moyennant un pourcentage sur le chiffre d’affaires du freelance, généralement entre 5 et 10 %.
Le portage est une solution intéressante pour les freelances qui débutent et qui veulent se consacrer à 100 % à leur cœur de métier. Cela leur évite de se lancer directement dans la création d’une entreprise. L’autre gros avantage du portage est la possibilité de bénéficier de l’assurance chômage entre deux missions.