
Le doctorat, qui représente le sommet de l’enseignement supérieur en France, fait face à une crise d’attractivité qui pourrait menacer notre position scientifique. Avec seulement 2 500 postes disponibles pour 14 000 nouveaux docteurs par an, de nombreux diplômés se retrouvent sans débouchés, rendus encore plus difficiles par un faible lien entre formation et industrie. Cette situation est alarmante pour des pays qui, au Japon ou au Canada, commencent déjà à prendre des mesures pour y remédier.
Les universitaires soulignent que le manque d’attractivité du doctorat affecte non seulement les jeunes chercheurs, mais aussi notre capacité à innover et à rester compétitifs sur la scène internationale. Un rapport récent a proposé des solutions pour améliorer les relations entre l’université et les entreprises, mais des réponses urgentes sont nécessaires pour éviter une perte de souveraineté scientifique.
Avec un flux constant de nouveaux docteurs, la France se retrouve dans une situation préoccupante. Alors que la majorité des jeunes chercheurs aspirent à intégrer des entreprises, ils ne sont souvent pas préparés à ces environnements. La Université Paris-Saclay et l’Institut Pasteur cherchent à changer cela, mais les améliorations prennent du temps.

Le doctorat, qui date du XIIIe siècle, a longtemps symbolisé l’enseignement et la transmission des connaissances. Ce parcours, autrefois prestigieux, peine à attirer les esprits brillants d’aujourd’hui. L’évolution sociologique a aussi son pesant dans la balance, où le confort personnel prime souvent sur la quête académique.
La situation actuelle soulève de nombreuses questions. Pourquoi si peu de docteurs trouvent-ils leur place dans les entreprises ? La majorité ne sont pas formés aux compétences recherchées en industrie. Les collaborations entre institutions comme le CNRS ou l’INSERM et les entreprises doivent s’intensifier pour offrir davantage d’opportunités aux chercheurs.
Des dispositifs tels que le CIFRE, qui finance les doctorants en entreprise, commencent à faire une différence, et il est proposé de passer de 1 500 à 3 000 bourses d’ici 2030. Toutefois, ces initiatives ne représentent qu’une petite partie des thèses en sciences.
Un appel à la réforme des cursus s’impose. Augmenter la durée des thèses pour permettre une meilleure acquisition des compétences nécessaires pourrait faire une différence significative. Une modernisation du financement des doctorants est également cruciale, car les rémunérations actuelles sont insuffisantes par rapport aux exigences du diplôme.
Il est vital de préparer les docteurs à la polyvalence requise dans des contextes en constante évolution. L’amélioration des formations complémentaires doit être une priorité pour renforcer l’impact des docteurs au sein des entreprises.
Les experts insistent sur la nécessité d’une vision claire pour l’avenir de la recherche en France. L’essor de nouvelles spécialités et la reconnaissance des docteurs dans tous les secteurs sont essentiels pour assurer notre avenir scientifique et notre position sur la scène mondiale.
| Propositions d’amélioration | Impact attendu |
|---|---|
| Augmenter le financement des doctorants | Meilleure attractivité du doctorat |
| Prolongation de la durée des thèses | Acquisition de compétences supplémentaires |
| Renforcer les partenariats universités-entreprises | Faciliter l’insertion professionnelle |
| Accroître le nombre de bourses CIFRE | Augmenter l’expérience pratique des doctorants |