
Les sirènes hurlantes des ambulances rythment le quotidien des grandes villes. Derrière le volant de ces véhicules d’intervention se trouvent des professionnels indispensables : les ambulanciers. Chargés de transporter malades et blessés vers les structures de soins, ils jouent un rôle crucial dans la chaîne de secours, au plus près de la population.
Pour devenir ambulancier et exercer ce métier exigeant mais gratifiant, il faut avant tout être animé par un sens du service et une envie d’aider son prochain. Sang-froid, rigueur et capacité d’adaptation sont également de mise pour répondre aux situations d’urgence. Si le travail est risqué, les perspectives d’emploi sont bonnes dans un secteur en plein essor où l’on recense chaque année près de 2 000 diplômés.
Découvrez dans cet article le quotidien des ambulanciers, leurs missions, leur formation, leurs salaires et leurs perspectives d’évolution.
L’ambulancier est avant tout un transporteur spécialisé dans le domaine sanitaire. Son métier consiste à acheminer dans les meilleurs délais les malades et les blessés nécessitant des soins urgents vers les structures hospitalières.
Concrètement, les missions principales de l’ambulancier sont :
L’ambulancier travaille le plus souvent en binôme avec un auxiliaire ambulancier. L’un des deux doit impérativement être titulaire du diplôme d’État d’ambulancier (DEA).
Outre le transport sanitaire d’urgence, l’ambulancier peut également :
Le métier d’ambulancier demande rigueur et sang-froid. Il faut avant tout aimer le contact avec autrui et éprouver de l’empathie pour les personnes fragiles ou vulnérables.
Voici les principales qualités et compétences requises pour exercer ce métier :
Bien entendu, l’ambulancier doit aussi avoir le sens de la conduite et du déplacement d’urgence. Le métier impose une très bonne condition physique pour supporter la station debout prolongée, le port de charges et les horaires irréguliers.
Le seul diplôme permettant d’exercer en tant qu’ambulancier est le diplôme d’État d’ambulancier (DEA). D’un niveau équivalent au baccalauréat, il sanctionne une formation spécialisée dispensée dans les instituts de formation d’ambulanciers (IFA).
Pour intégrer la formation DEA, les candidats doivent :
Celles-ci comprennent :
Aucun diplôme n’est exigé pour se présenter au concours d’entrée dans un IFA, même si le niveau brevet des collèges ou bac est vivement recommandé.
Certains profils peuvent bénéficier de dispenses d’épreuves ou d’allègements de formation :
Organisée en institut et en stage, la formation menant au diplôme d’État d’ambulancier comprend 8 modules théoriques et pratiques :
À cela s’ajoutent 5 stages obligatoires :
La formation dure en moyenne 6 mois, avec 18 semaines de cours théoriques et pratiques soit 630 heures au total.
Le salaire moyen d’un ambulancier tourne autour de 1 800 euros bruts par mois, ce qui équivaut à un salaire net de 1 500 euros.
La rémunération varie cependant beaucoup selon le statut :
Un auxiliaire ambulancier (non diplômé DEA) est rémunéré au SMIC, soit environ 1 500 euros net mensuels. Un ambulancier diplômé DEA débute quant à lui à environ 1 750 euros net par mois.
La grille salariale prévue par la convention collective distingue 3 niveaux :
À cette rémunération de base peuvent s’ajouter des primes pour le travail de nuit, le dimanche ou les jours fériés. Une prime d’ancienneté qui augmente le salaire de 8% au bout de 15 ans est également prévue.
Les salaires des ambulanciers de la fonction publique dépendent de la grille indiciaire des transports sanitaires. On distingue 2 grades :
À la rémunération indiciaire peuvent s’ajouter des primes statutaires (prime de service) ou liées aux conditions de travail (travail de nuit, jours fériés) qui permettent d’atteindre jusqu’à 2 200 euros net mensuels.
Un ambulancier à son compte, travaillant pour des cliniques, hôpitaux ou maisons de retraite gagne confortablement sa vie. Ses revenus sont plus élevés mais il doit amortir son investissement de départ dans l’achat du véhicule sanitaire, entre 30 000 et 80 000 euros.
L’ambulancier libéral doit également obtenir un agrément préfectoral et respecter des normes strictes sur son véhicule et ses interventions.
Le métier d’ambulancier impose une grande disponibilité et des horaires très irréguliers. Entre interventions d’urgence, transports programmés et temps d’attente, les journées sont rarement planes et peuvent largement déborder sur les nuits et week-ends.
Sur le terrain, l’ambulancier est exposé à des situations difficiles, parfois dangereuses : accidents de la route, incendies, agressions… Il doit composer avec la détresse des victimes et de leurs proches, annoncer des décès…
Côté aspects positifs, le métier garantit une bonne qualité de vie et un bon équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Les ambulanciers travaillent le plus souvent en binôme, véritables coéquipiers qui se serrent les coudes. Ils bénéficient aussi de temps de repos obligatoires entre les interventions.
Avec de l’expérience, un ambulancier peut évoluer vers d’autres fonctions :
Des passerelles avec les métiers du soin sont également possibles par le biais de formations complémentaires. Un ambulancier peut notamment devenir aide-soignant ou auxiliaire de puériculture.
Les besoins en transports sanitaires sont croissants avec le vieillissement de la population et l’augmentation des pathologies chroniques.