
Les observations récentes sur les pratiques managériales en France dressent un constat peu reluisant. Un rapport de l’Inspection Générale des Affaires Sociales (Igas) révèle que le management dans notre pays se caractérise par des approches “verticales”, contrastant avec des modèles plus participatifs observés dans d’autres nations européennes comme l’Allemagne, l’Italie ou la Suède. Les enjeux sont cruciaux, car un management de qualité pourrait potentiellement influencer des indicateurs sociaux tels que l’emploi et le bien-être des salariés.
Ce constat provient d’une analyse comparative des pratiques managériales, mettant en lumière la nécessité d’une évolution dans la formation des managers et un soutien accru pour améliorer la reconnaissance du travail au sein des entreprises. En effet, le rapport indique que les standards pour un bon management sont assez semblables d’un pays à l’autre, soulignant l’importance d’impliquer davantage les travailleurs dans le processus décisionnel. À titre d’exemple, des entreprises comme Danone, L’Oréal, ou Renault pourraient bénéficier d’un tel changement.
Le rapport note que les pratiques en France sont jugées trop hiérarchiques, laissant peu de place à l’autonomie des employés. Cette structure peut nuire à la motivation des équipes et limiter les innovations nécessaires au développement des entreprises. Ce phénomène est particulièrement préoccupant dans des groupes tels que Carrefour, TotalEnergies ou Air France, où un management plus inclusif pourrait améliorer considérablement le climat de travail.

Les salariés français expriment un besoin accru de reconnaissance pour leur travail. Selon le rapport de l’Igas, il est essentiel d’inclure davantage de mécanismes de rétroaction et de valorisation dans les entreprises françaises. Des sociétés comme Société Générale, Orange et Bouygues pourraient tirer profit d’une telle approche pour renforcer l’engagement de leurs équipes.
Les pays comme l’Allemagne ou la Suède se distinguent par un management plus décentralisé, permettant une plus grande participation des employés. Dans ces pays, les caractéristiques d’un bon management incluent des échanges ouverts et un partage de la prise de décision. En revanche, en France, la prise de décision reste souvent attribuée à un cercle restreint de dirigeants, rendant le processus moins agile.
Pour remédier à ces lacunes, l’Igas recommande de revoir la formation des managers. Actuellement jugée trop théorique, elle doit évoluer vers un modèle plus pratique, où l’accompagnement et l’expérience terrain seront privilégiés. La transition vers un management tourné vers l’inclusivité et la reconnaissance peut être bénéfique, tant pour les salariés que pour la performance des entreprises.
Il est intéressant de noter que les pratiques managériales peuvent avoir un impact direct sur l’absentéisme et le sentiment de perte de sens au travail. Les entreprises doivent être conscientes que des pratiques plus horizontales et participatives peuvent non seulement améliorer le moral des employés mais également leur productivité.
| Critères | France | Allemagne | Suède |
|---|---|---|---|
| Hiérarchie | Elevée | Basse | Basse |
| Reconnaissance du travail | Moins présente | Forte | Forte |
| Autonomie | Limitée | Accrue | Accrue |