Les meilleurs films avec Jason Statham : notre sélection à jour

DimitriDivertissement5 juillet 2025

Il y a des acteurs qui jouent. Et puis il y a Jason Statham, qui frappe, plonge, saute, conduit et détruit tout sur son passage sans jamais perdre ce flegme britannique qui le rend à la fois terrifiant et magnétique. Depuis plus de vingt-cinq ans, cet ancien plongeur olympique devenu icône du cinéma d’action a bâti une filmographie où la sueur remplace les effets spéciaux, où chaque cascade est une signature, où chaque regard vaut mille dialogues. Mais parmi cette cinquantaine de films qui ont généré des milliards de dollars au box-office mondial, quels sont ceux qui ont vraiment marqué l’histoire du septième art et consacré Statham comme l’un des derniers authentiques héros d’action ?

⚡ L’essentiel à retenir

  • De l’ombre à la lumière : Découvert par Guy Ritchie en 1998, Jason Statham n’a touché que 6 000 dollars pour son premier rôle avant de devenir l’un des acteurs les mieux payés d’Hollywood avec 15 millions de dollars par film
  • Box-office phénoménal : Sa filmographie cumule plusieurs milliards de dollars, avec des franchises comme Fast & Furious (Furious 7 : 1,5 milliard $) et The Meg (530 millions $)
  • L’authentique cascadeur : Contrairement à la plupart des stars, Statham réalise lui-même la majorité de ses cascades, héritage de sa carrière de plongeur de haut niveau
  • Fortune estimée : Entre 70 et 90 millions de dollars en 2025, fruit d’une carrière méthodique dans quatre franchises majeures

L’origine d’une légende : quand Guy Ritchie sculpte une star dans le béton londonien

Avant de devenir le visage du cinéma d’action moderne, Jason Statham vendait des bijoux au noir sur les marchés londoniens. C’est dans cet univers interlope que Guy Ritchie le repère en 1998 et lui offre un rôle dans Arnaques, crimes et botanique (Lock, Stock and Two Smoking Barrels). Pour 6 000 dollars seulement, Statham livre une prestation brute, authentique, presque documentaire dans son naturel. Le film devient un phénomène culturel avec 28 millions de dollars de recettes pour à peine 1,35 million de budget, lançant simultanément les carrières de Ritchie, Statham et Vinnie Jones. Cette collaboration inaugure une esthétique : dialogues ciselés, violence stylisée, humour noir britannique et montage nerveux qui redéfinissent le film de gangsters.

Deux ans après, Ritchie et Statham récidivent avec Snatch : Tu braques ou tu raques (2000), cette fois aux côtés de Brad Pitt. Statham y incarne Turkish, un promoteur de boxe pris dans une spirale criminelle autour d’un diamant volé. Le film consolide la formule Ritchie tout en offrant à Statham davantage d’espace pour affirmer sa présence à l’écran. Si Lock, Stock l’avait révélé, Snatch confirme qu’il possède ce rare magnétisme capable de tenir tête aux plus grandes stars hollywoodiennes. Ces deux films demeurent aujourd’hui, près de vingt-cinq ans après, les collaborations les plus abouties entre le réalisateur et l’acteur, malgré quatre retrouvailles ultérieures.

Le Transporteur : naissance d’une franchise culte et d’un archétype moderne

2002 marque le véritable tournant. Sous la direction de Louis Leterrier et Corey Yuen, Statham endosse le costume de Frank Martin dans Le Transporteur, rôle qui le propulse au rang de star internationale. Frank Martin n’est pas un super-héros fantasmé : c’est un ancien membre des forces spéciales devenu chauffeur pour criminels, régi par trois règles intangibles. Le film cartonne avec 43 millions de dollars de recettes mondiales pour 20 millions de budget, mais surtout, il invente un nouveau type de héros d’action : méthodique, silencieux, élégant dans la violence, froid dans l’exécution.

Ce qui distingue Statham dans cette franchise, c’est son implication physique totale. Ancien membre de l’équipe nationale britannique de plongeon pendant douze ans, il réalise lui-même la quasi-totalité de ses cascades, apportant une crédibilité que les doublures et les CGI ne peuvent simuler. Chaque coup de poing, chaque roulade, chaque course-poursuite porte sa signature athlétique. Le Transporteur 2 (2005) double les recettes avec 85 millions de dollars, tandis que Le Transporteur 3 (2008) devient le plus gros succès de la trilogie avec 108 millions de dollars. La franchise s’éteindra ensuite sans lui, preuve que Frank Martin était indissociable de celui qui l’incarnait.

Film Année Box-office mondial Signature Statham
Le Transporteur 2002 43 millions $ Naissance de l’icône
Le Transporteur 2 2005 85 millions $ Confirmation internationale
Le Transporteur 3 2008 108 millions $ Apogée de la franchise
Snatch 2000 83 millions $ Consécration critique
Fast & Furious 7 2015 1,5 milliard $ Blockbuster planétaire
The Meg 2018 530 millions $ Leader en solo
Un homme en colère 2021 104 millions $ Maturité d’acteur

Hyper Tension : l’audace délirante qui brise tous les codes

En 2006, Statham prend le risque le plus fou de sa carrière en acceptant le rôle principal d’Hyper Tension (Crank), réalisé par le duo déjanté Neveldine/Taylor. Le pitch tient de l’absurdité pure : un tueur à gages empoisonné doit maintenir son adrénaline à son maximum sous peine de mourir, transformant Los Angeles en terrain de jeu apocalyptique. Le film est un trip visuel hallucinogène, une course contre la montre hystérique où Statham se moque ouvertement de son image de dur à cuire. Cette capacité à l’autodérision, rare chez les stars du genre, révèle une intelligence de jeu souvent sous-estimée. Le succès critique et public génère une suite en 2009, encore plus excessive, cimentant Hyper Tension comme l’un des films d’action les plus audacieux et singuliers des années 2000.

Braquage à l’anglaise : le talent brut au service de l’émotion

Roger Donaldson confie à Statham en 2008 le premier rôle de Braquage à l’anglaise (The Bank Job), thriller inspiré d’un vrai braquage survenu en 1971 à Londres. Ici, pas de super-cascades ni de combat de rue : Statham incarne Terry Leather, un petit criminel entraîné malgré lui dans un casse impliquant des secrets d’État, la monarchie britannique et les services secrets. Le film permet à l’acteur de démontrer qu’il peut porter un récit complexe sans s’appuyer uniquement sur sa musculature. La critique salue cette performance plus nuancée, prouvant que derrière le physique de combattant se cache un véritable acteur capable d’incarner la peur, le doute et la vulnérabilité. Avec un box-office respectable et d’excellentes critiques, Braquage à l’anglaise reste l’un des films les plus sous-estimés de sa filmographie.

Fast & Furious : l’entrée dans l’écurie des blockbusters galactiques

L’arrivée de Jason Statham dans l’univers Fast & Furious marque un tournant stratégique majeur. Introduit comme antagoniste dans Fast & Furious 6 (2013) puis comme principal adversaire dans Furious 7 (2015), son personnage de Deckard Shaw apporte une crédibilité martiale que la franchise recherchait. Furious 7 devient un phénomène planétaire avec 1,5 milliard de dollars de recettes mondiales, porté par l’émotion autour du décès de Paul Walker mais aussi par l’intensité des affrontements entre Statham et la “famille” de Dominic Toretto.

Le succès est tel qu’Universal lui offre son propre spin-off : Fast & Furious: Hobbs & Shaw (2019), où il partage l’affiche avec Dwayne Johnson. Le film engrange 760 millions de dollars, prouvant que Statham possède désormais le statut de tête d’affiche capable de générer seul des centaines de millions de recettes. Son retour dans Fast X (2023) confirme qu’il est devenu une pièce maîtresse de cette saga devenue institution culturelle. Ces collaborations lui valent des cachets record : 15 millions de dollars par film, plaçant Statham parmi les acteurs les mieux rémunérés de l’industrie.

The Meg : seul face au monstre, seul face au box-office

En 2018, Statham relève un défi périlleux : affronter un mégalodon préhistorique dans En eaux troubles (The Meg). Le film aurait pu sombrer dans le ridicule, mais l’alchimie entre le sérieux imperturbable de Statham et l’absurdité du concept fonctionne parfaitement. Porté par une stratégie de sortie mondiale intelligente visant particulièrement le marché chinois, The Meg explose tous les pronostics avec 530 millions de dollars de recettes internationales. Ce succès colossal prouve deux choses essentielles : Statham peut porter seul un blockbuster à budget conséquent (130 millions), et son magnétisme transcende les frontières culturelles. Une suite, Meg 2: The Trench (2023), confirme la rentabilité de cette formule improbable.

Un homme en colère : la maturité retrouvée avec Guy Ritchie

Vingt-trois ans après Snatch, Ritchie et Statham se retrouvent pour Un homme en colère (Wrath of Man, 2021), remake sombre du film français Le Convoyeur. Cette fois, pas de gouaille british ni d’humour noir : le film est une tragédie froide, méthodique, presque biblique dans sa quête de vengeance. Statham y incarne H, un convoyeur de fonds mystérieux dont les véritables motivations se révèlent par fragments. La narration éclatée, typique de Ritchie, sert ici un propos plus mature, plus grave. Statham y livre l’une de ses performances les plus contenues et les plus puissantes, utilisant davantage son intelligence que ses poings.

Malgré une sortie en pleine pandémie, le film récolte 104 millions de dollars et reçoit des critiques enthousiastes. Il représente une évolution nécessaire : Statham n’est plus le jeune loup hyperactif du Transporteur, mais un acteur de cinquante ans capable de porter une méditation violente sur le deuil, la vengeance et la justice. Cette collaboration prouve que le duo Ritchie-Statham, loin d’être épuisé, peut encore explorer de nouveaux territoires narratifs et émotionnels.

The Beekeeper et A Working Man : la confirmation d’une valeur sûre hollywoodienne

En 2024 et 2025, deux films viennent confirmer que Jason Statham reste une bankable star incontournable. The Beekeeper (2024), réalisé par David Ayer, récolte 145 millions de dollars au box-office mondial, tandis que A Working Man (2025) prend la tête du box-office américain dès son week-end d’ouverture avec 15,2 millions de dollars, détrônant même le remake Disney de Blanche-Neige. Ces succès arrivent à un moment où Hollywood peine à créer de nouvelles stars d’action crédibles, prouvant que le public reste fidèle à Statham précisément parce qu’il incarne une authenticité rare dans un cinéma de plus en plus dépendant des écrans verts.

Ces films perpétuent une formule éprouvée : Statham en homme ordinaire poussé à des extrémités extraordinaires, violence chorégraphiée avec précision, rythme implacable. Mais cette fidélité à un archétype n’est pas limitation : c’est la maîtrise d’un art, celui du film d’action pur et dur qui refuse les compromis et les demi-mesures. À cinquante-huit ans, Statham continue de réaliser ses cascades, signe que son engagement physique n’est pas un simple argument marketing mais une éthique professionnelle ancrée dans ses années de sportif de haut niveau.

Les franchises parallèles : Expendables, Le Flingueur et les autres

Au-delà de ses rôles iconiques, Statham a également contribué à plusieurs franchises secondaires qui ont consolidé son statut. Sa participation à la saga Expendables (2010-2023) aux côtés de Sylvester Stallone, Arnold Schwarzenegger et autres légendes du cinéma d’action constitue à la fois un hommage générationnel et une passation de témoin symbolique. Statham y représente la nouvelle génération d’icônes d’action, celle qui a grandi en admirant ces géants et qui perpétue aujourd’hui leur héritage.

Le Flingueur (Mechanic, 2011) et sa suite Mechanic: Résurrection (2016) explorent le personnage de l’assassin professionnel avec une froideur clinique qui rappelle les meilleurs thrillers des années 70. Death Race (2008) revisite le film culte de 1975 en proposant une dystopie ultra-violente où Statham excelle dans l’art du chaos motorisé. Chacun de ces projets, même les moins réussis critiquement, trouve son public et génère des bénéfices, démontrant que le nom de Jason Statham est devenu une garantie commerciale pour les studios comme pour les spectateurs en quête d’action sans filtre.

Ce qui rend Statham irremplaçable dans le paysage actuel

Dans une industrie dominée par les super-héros en combinaison CGI et les franchises tentaculaires où les acteurs sont interchangeables, Jason Statham incarne une résistance. Il représente le dernier bastion d’un cinéma d’action charnel, où le corps de l’acteur est l’effet spécial principal. Son refus des doublures, hérité de sa discipline d’athlète, confère à ses films une intensité que la technologie ne peut simuler. Quand Statham saute, court ou frappe, le spectateur ressent la matérialité de l’action, cette tangibilité qui a disparu de tant de blockbusters contemporains.

Sa carrière illustre également une intelligence stratégique rare : il a su construire méthodiquement sa valeur marchande sans jamais se disperser dans des projets inadaptés. Quatre franchises majeures (Le Transporteur, Fast & Furious, Expendables, The Meg), des collaborations récurrentes avec des réalisateurs complices (Ritchie, Leterrier, Ayer), et une capacité à alterner entre films d’auteur modestes et blockbusters à 200 millions de dollars. Cette flexibilité, couplée à une éthique de travail irréprochable, explique pourquoi à cinquante-huit ans, alors que la plupart des stars d’action sont en fin de carrière, Statham reste au sommet du box-office mondial avec une fortune estimée entre 70 et 90 millions de dollars.

L’héritage d’un guerrier moderne

Lorsque l’histoire du cinéma d’action du début du 21ᵉ siècle sera écrite, le nom de Jason Statham y figurera en lettres majuscules. Non pas parce qu’il a révolutionné le genre, mais parce qu’il l’a maintenu en vie avec une intégrité féroce alors que tout le poussait vers la facilité numérique. Chaque film, même le plus mineur, porte cette signature indélébile : un homme qui préfère saigner vraiment plutôt que de saigner en post-production. Cette authenticité résonne particulièrement aujourd’hui, à une époque saturée d’artifices et de simulacres.

Ses meilleurs films – Snatch, Le Transporteur, Hyper Tension, Braquage à l’anglaise, Un homme en colère – ne sont pas que des divertissements formatés. Ce sont des manifestes de survie, des histoires d’hommes poussés au-delà de leurs limites, contraints de devenir des armes humaines pour protéger ce qui leur reste d’humanité. Et dans chacun de ces récits, Statham apporte cette paradoxale combinaison de brutalité explosive et de vulnérabilité contenue qui fait de lui bien plus qu’un simple acteur d’action. Un artiste de la violence chorégraphiée, certes, mais surtout un artisan du cinéma qui rappelle qu’avant les algorithmes et les écrans verts, il y avait des hommes qui prenaient des risques réels pour raconter des histoires universelles.

Laisser une réponse

Catégories
Rejoins-nous
  • Facebook38.5K
  • X 32.1K
  • Instagram18.9K
Chargement Prochain Post...
Chargement

Signature-dans 3 secondes...

De signer 3 secondes...