Bien-être

Les suçons : comment les éviter et s’en débarrasser

Les suçons, aussi appelés « marques d’amour » ou « morsures d’amour », sont des ecchymoses temporaires qui apparaissent sur la peau après une succion trop importante, généralement lors de jeux érotiques ou de rapports intimes passionnés. Bénins dans la majorité des cas, ils peuvent néanmoins s’avérer gênants à dissimuler en société. Découvrez dans cet article complet tout ce qu’il faut savoir sur les suçons : comment ils se forment, combien de temps ils durent, s’ils sont dangereux et surtout, comment les camoufler ou accélérer leur disparition.

Qu’est-ce qu’un suçon ?

Concrètement, un suçon est une marque rouge ou bleutée qui apparaît sur la peau suite à une succion trop importante exercée avec la bouche. On parle aussi d’ecchymose ou d’hématome. Le suçon se présente sous la forme :

  • D’une tache rouge ou bleue
  • De forme ovale ou circulaire
  • Pouvant mesurer quelques millimètres à plusieurs centimètres
  • Principalement située dans le cou, la poitrine ou sur d’autres parties du corps exposées lors de rapports intimes

Lorsqu’une personne aspire intensément la peau d’une autre avec sa bouche, la pression exercée dilate les vaisseaux sanguins sous la surface de la peau, qui finissent par éclater. Ceci entraîne une accumulation de sang en dehors des vaisseaux, formant une ecchymose temporaire appelée suçon.

Pourquoi et comment se forme un suçon ?

Un suçon peut se former de deux manières :

  1. Intentionnellement, lors de rapports amoureux ou de jeux érotiques. Certaines personnes aiment « marquer » leur partenaire par plaisir ou par jeu, en laissant une trace de leur passage.
  2. Accidentellement, suite à une succion ou une pression trop forte avec la bouche, sans intention réelle de laisser une marque.

Dans les deux cas, le mécanisme de formation du suçon est le même :

  1. La succion intensive au même endroit pendant plusieurs secondes dilate les vaisseaux sanguins sous la peau.
  2. Les petits vaisseaux éclatent sous la pression.
  3. Le sang s’accumule et forme un hématome interne entre les tissus, appelé ecchymose ou suçon.

Au départ, l’hématome est de couleur rouge vif. Puis au fil des jours, sa teinte évolue du rouge foncé au violet, bleu, jaune, vert, avant de disparaître totalement au bout de quelques semaines lorsque le sang est réabsorbé.

Où font-on des suçons ?

On retrouve généralement des suçons aux endroits du corps les plus exposés lors de rapports sexuels ou de moments câlins, notamment :

  • Dans le cou
  • Sur la poitrine
  • Sur les seins
  • Sur les épaules
  • Sur l’intérieur des cuisses
  • Sur les fesses
  • Plus rarement sur d’autres parties du corps comme le ventre, le dos ou les avants-bras

Le cou reste néanmoins l’emplacement de prédilection, car c’est une zone très sensible qui permet un accès facile pour poser ses lèvres. De plus, la marque reste bien visible à cet endroit, ce qui peut constituer une motivation pour certaines personnes.

Combien de temps dure un suçon ?

La durée de vie d’un suçon est très variable d’une personne à l’autre. Elle dépend de plusieurs facteurs :

  • De l’intensité de la succion (plus elle a été forte, plus le suçon met du temps à disparaître)
  • De la sensibilité de la peau (une peau fine et claire guarit généralement plus lentement)
  • De la zone du corps touchée (le cou étant très vascularisé, un suçon y disparaît moins vite que sur une autre partie du corps)
  • Des capacités naturelles de cicatrisation (qui diffèrent selon les personnes)

Mais de manière générale, l’évolution « type » d’un suçon se déroule ainsi :

  • Jour 1 : suçon rouge ou rouge foncé
  • Jour 2 à 5 : virage au violet / bleu / violacé
  • Jour 6 à 10 : début du jaunissement
  • Jour 11 à 20 : suçon jaune / verdâtre avant disparition

Certains suçons, notamment dans le cou, peuvent cependant persister jusqu’à 3 voire 4 semaines avant de s’estomper totalement. D’autres disparaissent en quelques jours seulement. Chaque organisme réagit différemment !

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Les suçons sont-ils dangereux pour la santé ?

Dans l’immense majorité des cas, les suçons sont totalement bénins et indolores. Il s’agit juste d’ecchymoses superficielles disgracieuses, mais qui ne présentent pas de danger pour la santé. Cependant, quelques très rares cas ont été rapportés de complications suite à des suçons :

  • Formation de caillots sanguins qui migrent jusqu’au cerveau et provoquent un AVC
  • Lésions nerveuses
  • Infection de la peau

Heureusement, sur des milliers de suçons pratiqués, seuls 5 à 10 cas environ de complications sérieuses ont été répertoriés dans le monde. Le risque est donc quasi nul, de l’ordre de 1 sur 100 000.

Pour rappel, des gestes beaucoup plus anodins comme prendre sa voiture, fumer ou tout simply traverser la rue exposent à des risques bien plus importants. Bien que tout à fait exceptionnelles, ces complications rappellent néanmoins qu’il est important de toujours vérifier que son/sa partenaire est consentant(e) et d’éviter les pratiques douloureuses.

Risque d’AVC avec les suçons : info ou intox ?

Certains articles évoquent un risque d’AVC lié aux suçons, suite au décès accidentel d’un jeune homme de 17 ans au Mexique. Que s’est-il passé exactement ? Explications :

  • Le jeune homme aurait reçu un suçon très intense de la part de sa petite amie.
  • Ceci aurait provoqué la formation d’un caillot sanguin au niveau de l’artère carotide dans son cou.
  • Le caillot se serait ensuite déplacé jusqu’à son cerveau, bouchant une artère et provoquant un AVC fatal.

Cette histoire dramatique a beaucoup fait parler dans les médias. Pourtant, il s’agit d’un cas exceptionnel et isolé. Sur des dizaines de millions de suçons, un seul décès de ce type a été rapporté. Le risque est donc quasi nul, de l’ordre de 1 sur 10 ou 20 millions. À titre de comparaison, le risque de mourir en se prenant un coup de foudre est 50 à 100 x plus élevé !

Il ne faut donc pas céder à la psychose d’un danger mortel lié aux suçons. Ce geste anodin ne justifie pas de tels effets anxiogènes disproportionnés. Seul un respect des limites de chacun et du consentement du/de la partenaire permettra d’éviter tout problème.

Faut-il s’inquiéter si un suçon saigne ou est douloureux ?

Dans de très rares cas, un suçon peut saigner légèrement ou causer une gêne, sans que cela soit inquiétant pour autant. Explications :

  • Un léger saignement peut survenir si des vaisseaux sanguins plus profonds et de plus gros calibre ont été atteints.
  • Une douleur transitoire peut être ressentie si des terminaisons nerveuses ont été irritées.

Si le saignement est minime et s’arrête rapidement, si la douleur disparaît en quelques minutes ou heures, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. En revanche, si l’un de ces symptômes persiste ou s’aggrave, il est préférable de consulter un médecin pour s’assurer qu’il n’y a pas de complication.

Que faire si mon/ma partenaire refuse d’arrêter les suçons ?

Si votre partenaire insiste pour continuer à vous faire des suçons malgré vos demandes d’arrêt, il peut s’agir dans certains cas de violence, notamment :

  • Violence psychologique : chantage affectif, menaces, insultes…
  • Violence physique : brûlures de cigarettes, gifles, coups…
  • Violence sexuelle : rapports ou pratiques imposées contre votre gré

Plusieurs solutions s’offrent à vous si vous êtes victime de violences de la part de votre partenaire :

  • En parler à des personnes de confiance : amis, famille, collègues…
  • Contacter des associations d’aide aux victimes
  • Appeler le 17 en cas de danger immédiat
  • Porter plainte auprès des services de police ou de gendarmerie

Sachez que de nombreuses structures existent pour vous soutenir, vous conseiller et garantir votre sécurité en toutes circonstances. N’hésitez pas à contacter le 3919 pour être orienté(e) vers l’aide dont vous avez besoin.

Comment camoufler ou cacher un suçon ?

Même s’il n’est pas dangereux, on aimerait parfois cacher un suçon, ne serait-ce que pour éviter les questions indiscrètes ! Voici quelques techniques simples pour le dissimuler :

  1. Avec un foulard, une écharpe, un col roulé : l’accessoire tendance qui camoufle efficacement un suçon dans le cou !
  2. Avec une petite touche de maquillage : un anticernes ou un correcteur de teinte permettent de masquer la marque temporairement.
  3. Avec les cheveux : une belle chevelure épaisse et longue peut constituer un rideau salvateur pour un suçon mal placé.
  4. Avec un pansement : en prétextant une petite blessure qui ne nécessite pas de bandage trop voyant.

Comment faire partir un suçon rapidement ?

Même s’ils finissent toujours par disparaître au bout de quelques semaines, voici 5 techniques pour accélérer le départ d’un suçon :

  1. Le froid : glaçons, cuillère froide ou tout autre objet froid placé sur le suçon permettent de réduire l’afflux sanguin et diminuer l’hématome.
  2. La chaleur : une compresse d’eau chaude peut aussi favoriser la résorption et la disparition de l’ecchymose.
  3. Les crèmes spéciales anti-hématomes : à base d’arnica, d’héparine ou de cortisone, elles accélèrent la résorption des bleus.
  4. Le repos : éviter les activités physiques intenses, qui augmentent la circulation sanguine locale et pourraient aggraver le suçon.
  5. Une alimentation saine : riche en vitamine K (légumes verts, foie…) et vitamine C (agrumes…), qui améliorent la coagulation sanguine et la cicatrisation.

Bien sûr, aucune de ces techniques ne permet de supprimer un suçon du jour au lendemain. Seule la patience fonctionne. Mais elles peuvent accélérer sa disparition de quelques jours.

Faut-il consulter un médecin pour un suçon ?

Dans la grande majorité des cas, consulter pour un « simple » suçon n’est pas nécessaire. Quelques situations peuvent néanmoins requérir un avis médical :

  • En cas de saignement abondant ou persistant au niveau du suçon
  • Si le suçon continue de grossir plusieurs jours après sa survenue initiale
  • En présence de signes infectieux : gonflement, douleur intense, chaleur locale, fièvre…
  • Si le suçon est survenu à la suite d’un traumatisme violent (accident, agression…)
  • En cas de doute sur la nature de la lésion (pour écarter par exemple un hématome musculaire plus profond)

Dans tous ces cas de figure, il est prudent de prendre un avis médical pour s’assurer qu’il n’existe pas de complication sous-jacente.

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