
Air France exprime des inquiétudes grandissantes concernant la hausse de la taxe de solidarité sur les billets d’avion, instaurée en 2005 pour soutenir la recherche contre le sida. Alors qu’elle était initialement de 1 euro, cette taxe a grimpé au fil des ans pour atteindre un niveau insoutenable, représentant jusqu’à 40 % du prix d’un billet aujourd’hui. Dans un contexte de concurrence accrue avec des compagnies comme EasyJet, Ryanair et Emirates, ce fardeau pèse lourdement sur le marché aérien français.
Les voix s’élèvent parmi les acteurs du secteur pour réorienter ces fonds vers la décarbonation de l’aérien, une nécessité face aux exigences environnementales croissantes. L’ampleur de cette taxe complique la position d’Air France sur un marché dominé par des entreprises plus concurrentielles comme Lufthansa, British Airways et KLM.
Établie pour financer la lutte contre le sida, la taxe a profondément évolué. Elle a vu son montant multiplié par sept en 20 ans. Initialement modeste, elle affecte désormais le budget des voyageurs, rendant les billets d’avion considérablement plus chers.

Pour Air France, cette taxe représente une pression énorme. En raison de la taxation élevée, la compagnie fait face à des difficultés pour maintenir des prix compétitifs, surtout face à des rivaux étrangers qui peuvent mieux absorber ce coût. Cette situation met à mal la position d’Air France sur le marché, où des compagnies comme Qatar Airways et Norwegian Air continuent de gagner des parts de marché.
Face à cette réalité, les acteurs du secteur aérien réclament une réaffectation des recettes fiscales vers la décarbonation. Tous s’accordent sur le fait que ces fonds pourraient être bien mieux utilisés pour soutenir des projets verts, plutôt que de contribuer à un budget d’État déjà sous pression.
La question de la compétitivité se pose également par rapport à d’autres modes de transport, notamment la SNCF. Avec des tarifs de plus en plus proches, la route ferroviaire devient une alternative viable pour de nombreux voyageurs, rendant la situation encore plus délicate pour les compagnies aériennes.
Alors que la pression sur les compagnies s’intensifie, l’avenir de l’aviation française dépendra d’une réponse collective. Les craintes sur l’insoutenable poids de la taxe pourraient éventuellement provoquer un changement dans la législation fiscale. L’avenir du transport aérien passe inéluctablement par une transition vers des pratiques plus durables et une meilleure gestion des ressources financières.
| Année | Montant de la taxe (€) | Pourcentage du prix du billet (%) |
|---|---|---|
| 2005 | 1 | 0.5 |
| 2015 | 5 | 10 |
| 2023 | 7 | 40 |