ZTNA ou VPN : quelle option privilégier pour sécuriser vos connexions ?

ValentinBlog tech3 décembre 2025

La frontière entre le bureau et la maison s’efface, mais paradoxalement, c’est cette absence de limites qui met à nu les failles de notre sécurité numérique. Depuis que le travail s’échappe des murs physiques, nos méthodes traditionnelles de protection — jadis parfaitement adaptées — vacillent sous la pression d’un monde distribué et hybride. Le VPN, pilier historique de l’accès distant, se trouve sur le banc des accusés, jugé parfois trop rigide, parfois trop large dans ses concessions. Face à ce constat, le modèle Zero Trust Network Access s’impose comme une alternative qui questionne les certitudes acquises, redistribuant les cartes de la confiance et du contrôle. Mais quelle est réellement la valeur ajoutée du Zero Trust comparée aux VPN que l’on continue pourtant d’utiliser massivement ? Cette interrogation n’est pas simplement technique ; elle interroge l’essence même de notre approche face à une menace mouvante et un environnement sans cesse redéfini. Au fil de cette exploration, vous découvrirez comment choisir avec discernement entre ces deux paradigmes, en tenant compte non seulement des enjeux de sécurité mais aussi des dimensions humaines et opérationnelles qui font toute la différence.

La montée du télétravail et de la mobilité a redistribué les cartes de la sécurité informatique. Là où les réseaux d’entreprise recrutaient auparavant des périmètres bien définis, les accès distants révèlent chaque jour plus de failles à cacher. Le VPN, longtemps considéré comme la forteresse des connexions à distance, montre ses limites quand il s’agit de s’adapter aux environnements multi-cloud et hybrides contemporains. En parallèle, le Zero Trust Network Access (ZTNA) s’impose comme une nouvelle approche, plus contextuelle et restrictive, destinée à réduire la surface d’attaque.

Comprendre le fonctionnement du VPN : sécurité périmétrique en tunnel

Un VPN se présente comme un tunnel crypté entre l’utilisateur distant et le réseau de son entreprise. Lorsque vous vous connectez via un VPN, votre trafic Internet est chiffré et acheminé par un serveur privé, masquant l’origine des données. Ce mécanisme est utile pour protéger les échanges sur Internet public, mais il opère sur un principe d’accès étendu : une fois à l’intérieur du réseau, l’utilisateur peut accéder à un vaste ensemble de ressources internes, souvent avec peu de contrôles supplémentaires.

Ces tunnels reposent sur des protocoles bien établis tels que OpenVPN, IKEv2 ou encore PPTP, qui combinent cryptage et authentification. Sauf exceptions, une fois connecté, l’utilisateur bénéficie d’un accès quasi illimité à l’environnement réseau d’entreprise. Cette conception répondait bien à une époque où le réseau même délimitait clairement la confiance. Aujourd’hui, ce cadre est remis en cause.

Le modèle Zero Trust et son incarnation ZTNA : sécuriser sans frontières

Contrairement à la confiance presque implicite accordée après la connexion dans un VPN, le concept de Zero Trust prend le contrepied en supposant que tout accès, même interne, peut être malveillant. ZTNA applique donc cette idée au contrôle d’accès réseau, en validant chaque demande de connexion à un service ou une application spécifiquement, et ce, indépendamment de la localisation de l’utilisateur ou de l’appareil.

Plus précisément, ZTNA adopte trois principes fondamentaux : la vérification continue de l’identité et de la posture des appareils, l’octroi d’un accès minimal conditionnel et la présomption permanente de compromission. Le résultat : même si l’utilisateur est authentifié, il ne peut accéder qu’aux ressources explicitement autorisées, pour une session limitée, selon un contexte qui inclut l’heure, l’endroit, et le type d’appareil.

À quoi bon ce changement d’approche ? L’enjeu de la surface d’attaque

Le défi est clair : réseaux éclatés, utilisateurs mobiles, environnements cloud multiples, autant de facteurs qui étendent considérablement la surface d’attaque et rendent la sécurité par périmètre insuffisante. Avec un VPN, un intrus qui obtient les identifiants peut se déplacer librement, explorant et exploitant les ressources du réseau. Le modèle ZTNA vient bouleverser cela en limitant ce déplacement horizontal potentiel.

En contrôlant l’accès au niveau applicatif — plutôt que réseau — et en segmentant plus finement les permissions selon des critères dynamiques, le ZTNA offre une protection adaptée à la complexité actuelle des architectures IT. Ça ne signifie pas que le VPN est obsolète, mais simplement que sa fonction évolue. Pour un accès à une application cloud, ZTNA sera sans doute plus sécurisant, alors que pour des besoins d’administration réseau plus profonds, un VPN reste parfois indispensable.

Ce que la transition de VPN vers ZTNA modifie dans le quotidien

Pour l’utilisateur, la connexion avec ZTNA peut être plus fluide. Pas besoin de lancer un client VPN spécifique ou de configurer un tunnel avant d’accéder aux applications. C’est un peu comme si l’on passait d’une clé maîtresse à une carte magnétique à accès restreint selon les besoins réels. Techniquement, cela se traduit par une amélioration de la performance et une réduction des goulots d’étranglement souvent rencontrés avec les VPN traditionnels.

Pour les équipes de sécurité, l’approche ZTNA augmente la visibilité et la granularité du contrôle, car chaque session est authentifiée et vérifiée, non seulement au début mais tout au long de la connexion. Cette hyper-vigilance réduit considérablement le risque de mouvements latéraux des attaquants et limite l’exposition des données critiques. Mais attention, le déploiement nécessite une orchestration attentive avec les infrastructures existantes — ce n’est pas un coup de baguette magique.

Regarder vers l’avenir : enjeux et transformations attendues

Avec la multiplication des environnements cloud et la diversification des appareils personnels utilisés (BYOD), les modèles traditionnels de sécurité ne tiennent tout simplement plus la route. Le ZTNA, en étendant un modèle plus contextuel et segmenté, se place en tête des tendances à suivre pour adapter l’accès réseau. Plus qu’une simple question technique, ce déplacement soulève également des questions éthiques et sociales, notamment autour de la surveillance continue des utilisateurs et de la protection des données personnelles.

Sur le plan global, la tendance est à une hybridation des accès : ZTNA pour la majorité des cas applicatifs distants et VPN pour les accès réseau critiques ou spécialisés. Paradoxalement, cette flexibilité accrue nécessite plus de coordination et de vigilance parmi les équipes IT, appelées à maîtriser ces nouvelles architectures sécurisées et à veiller au respect des droits et libertés dans un cadre de travail dématérialisé.

Ce qu’il faut garder à l’œil lors du déploiement

Le passage à ZTNA ne s’improvise pas. Il faut surveiller plusieurs axes : la compatibilité des solutions choisies avec les environnements cloud utilisés, la capacité d’intégration avec les systèmes d’authentification existants (comme l’authentification multifactorielle), et la facilité d’usage pour les utilisateurs finaux. Par ailleurs, la question des licences, souvent rigides avec les VPN traditionnels, est à prendre en compte pour garantir scalabilité et maîtrise budgétaire.

Enfin, un point technique souvent négligé : la gestion des mises à jour et des correctifs, qui doivent être rapides et automatiques pour ne pas entamer la posture de sécurité. Le ZTNA étant très dépendant de vérifications continues, toute faille non corrigée peut compromettre la chaîne de confiance instaurée.

Pour approfondir votre connaissance du VPN et ses protocoles, vous pouvez consulter des ressources spécialisées telles que cette analyse des routeurs VPN ou plonger dans le monde du protocole HTTPS sécurisé. Pour comprendre les nuances entre VPN et cloud, ce guide sur le VPN cloud est éclairant. Enfin, pour une perspective technique sur des solutions avancées, la fiche de la série FortiWiFi 90G vous donnera un aperçu d’implémentations robustes.

En somme, la sécurisation des accès distants n’est pas une affaire de choix binaire mais une nécessité d’adaptation progressive et réfléchie, où ZTNA semble tracer une piste plus fine et plus adaptée à la réalité numérique dispersée d’aujourd’hui.

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